Réassurance : À défaut de rachat, Covea noue un accord avec Partner Re
Le feuilleton entre l'assureur mutualiste français Covéa et le réassureur bermudien Partner Re se poursuit: après le rachat avorté de Partner Re, Covéa annonce le 3 août un partenariat avec celui-ci et un accord avec sa holding financière Exor.
Le groupe français -maison mère de Maaf, MMA et GMF- indique dans un communiqué avoir conclu "avec le groupe Exor un accord-cadre de coopération visant à saisir l'ensemble des opportunités d'investissement dans le cadre d'une économie en profonde mutation".
"Covéa allouera un montant total de 750 millions d'euros sur la période 2021-2023, dédiés à des activités conjointes d'investissement avec le groupe Exor", indique l'assureur dans un communiqué.
Il fait également état d'un partenariat avec Partner Re, selon lequel il "investira un montant total de 750 millions d'euros sur une période de cinq ans dans des véhicules d'investissement dédiés ayant pour actif sous-jacent les activités de réassurance du groupe Partner Re". "Covéa entend réaliser les premiers investissements dans le domaine de la réassurance dès à présent, et s'agissant du volet investissement dès 2021", précise le groupe.
Cette annonce fait figure de rebondissement dans le dossier Covéa-Exor, holding financière contrôlée par l'illustre famille italienne Agnelli, également actionnaire majoritaire du constructeur automobile Fiat Chrysler. Au début du mois de mars, Covéa avait indiqué son intention de racheter Partner Re à Exor pour 9 milliards de dollars.
Cette transaction devait exaucer le souhait de longue date de Thierry Derez, patron du groupe mutualiste, de devenir un acteur majeur de la réassurance, secteur traversé ces dernières années par un mouvement de consolidation.
Covéa s'était déjà cassé le nez sur une tentative de rachat du réassureur Scor en 2018, l'opération s'étant transformée depuis en bras de fer judiciaire entre les deux groupes. Le projet de rachat de Partner Re s'était pour sa part soldé en mai par un nouveau renoncement, justifié cette fois par la crise déclenchée par la pandémie de Covid-19, Covéa avançant que ce contexte ne lui permettait pas de concrétiser la transaction "selon les termes initialement envisagés".
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