Réassurance : Munich Re chute en Bourse après ses annonces sur le Japon
Le réassureur allemand Munich Re souffrait mercredi matin à la Bourse de Francfort, après avoir annoncé la veille que le séisme au Japon allait lui coûter 1,5Md d'euros et renoncé à son objectif de bénéfice net annuel.
L'action perdait 1,27% à 108,60 euros vers 8H30 GMT, après avoir perdu près de 3% en début de séance. C'était la plus forte baisse de l'indice vedette Dax, qui reculait de 0,20% à la même heure.
Au regard de « l'étendue des destructions, des possibles répliques et de la difficultés des opérations de déblaiement » il faudra plusieurs semaines avant qu'une évaluation plus précise puisse être effectuée, a expliqué le groupe mardi dans un communiqué.
L'impact de la catastrophe japonaise et de l'interruption de la production industrielle du pays sur l'économie mondiale doivent aussi encore être évalués, a ajouté Munich Re.
Soulignant que le premier trimestre de l'année avait déjà été marqué par le tremblement de terre en Nouvelle-Zélande et les inondations en Australie, Munich Re a évalué que le coût total pour lui de ces catastrophes naturelles excédait plus de 2,5Mds d'euros (après rétrocession et avant impôt), soit « bien plus que ce qui était attendu pour cette période ». « Cela signifie que l'objectif de bénéfice net pour 2011 d'environ 2,4Mds n'est plus réalisable », en a conclu le groupe de Munich (sud).
Son concurrent allemand Hannover Re a par ailleurs indiqué mercredi que le séisme japonais et ses suites allaient lui coûter environ 250M d'euros. A la Bourse il gagnait 0,31% à 38,84 euros sur l'indice des valeurs moyennes MDax qui était à l'équilibre. Le suisse Swiss Re a tablé pour sa part sur une charge de 1,2Md de dollars (847M d'euros).
Francfort (Allemagne), 23 mars 2011 (AFP)
À voir aussi
Captives : L’ACPR appelle à davantage de transferts vers la France
Captives / UK : La chancelière Reeves relance le projet de consultation
Résultats 2023 T3 : Bénéfice net au ralenti pour Swiss Re
Captives de réassurance : Petzl prêt à gravir les sommets de l’ACPR