Référencement : qui a candidaté aux affaires sociales ?

mardi 19 décembre 2017
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La Mutuelle générale des Affaires Sociales (MGAS), en partenariat avec Sham, a déposé son dossier de candidature dans le cadre du référencement pour couvrir la protection sociale complémentaire des personnels des ministères sociaux. Son directeur général, Bertrand Joigneault, critique une autre candidature.

Il y a sept ans, la Mutuelle générale des Affaires Sociales (MGAS) était le seul organisme référencé pour couvrir la santé et la prévoyance des agents du ministère des Affaires sociales et des agences rattachées. Elle avait alors sous-traité la prévoyance à Intériale avec qui elle s'était associée au sein d'une UMG. En 2015, la MGAS a décidé de démissionner de l'UMG « pour des divergences politiques et opérationnelles » selon Bertrand Joigneault, directeur général de la MGAS. La rupture s'est officialisée en mai 2017. Par ailleurs, la MGAS a obtenu en 2014 l'agrément de l'ACPR pour pouvoir se lancer dans la prévoyance en solo.

Un nouvel appel à candidatures pour les sept prochaines années s'est clos le 11 décembre et cette fois-ci le cahier des charges prévoit que deux organismes soient référencés pour couvrir les 29.000 agents publics de différents ministères (Solidarités et santé, Travail, Education nationale et Sports) et agences rattachées (Anses, HAS, ANSM, ONIAM, les agences régionales de santé, l'INJS...).

Qui est dans la course ?

Pour ce nouvel appel à la concurrence, la MGAS s'est présentée en partenariat avec Sham, avec qui elle a récemment remporté le référencement de la DGAC (Direction Générale de l'Aviation Civile). « Nous avons décidé de répondre avec Sham principalement  pour ses services de retour à l'emploi suite à un arrêt de travail de leur filiale Neeria, dans un premier temps, même si dans le référencement des ministères sociaux notre collaboration n'était pas tout à fait sur le même modèle que sur celui de la DGAC », explique Bertrand Joigneault, directeur général de la MGAS.

La MGEN a confirmé avoir également répondu à l'appel d'offres au nom de la mutuelle et du groupe VYV, en partenariat avec Harmonie Fonction Publique. Intériale, de son côté, comptait s'y présenter en partenariat avec MNH mais selon l'Argus de l'assurance, leur collaboration s'est terminée à cause de l'affaire des Paradise papers. Interiale n'a donc pas répondu à cet appel d'offres.

Un candidat qui dérange

L'autre candidat connu et plus atypique c'est AG2R La Mondiale en partenariat avec MFPrevoyance, ce qui n'est pas pour plaire à la MGAS. MFPrévoyance est une filiale de CNP Assurances (65% du capital) qui compte parmi ses autres actionnaires MFP Services et sept mutuelles de la fonction publique. « Quand on voit que MFPrévoyance, dont la Mgefi est actionnaire, répond contre la MGAS, une mutuelle de la fonction publique, on peut se poser la question de la neutralité de la MFP », critique B. Joigneault. L'accord tacite entre les membres de la fédération était de ne pas jouer le jeu de la concurrence entre les membres et de respecter les territoires historiques de chaque mutuelle.

Le poids des retraités

« Nous avons un portefeuille de retraités plus important qu'un nouvel arrivant, qui va certainement essayer de capter uniquement des agents en activité. Jusqu'à présent les actifs payaient un peu plus cher que les retraités, selon un principe de transfert de solidarité. Avec l'arrivée de la concurrence, le nouvel arrivant va être certainement plus agressif sur les tarifs des agents actifs et cela nous obligera à éroder les transferts de solidarité », évoque B. Joigneault. « Les tarifs sur les retraités proposés par les nouveaux acteurs sont aberrants. Ils visent les agents en activité et font le pari qu'ils n'auront pas d'agents retraités à couvrir », pointe le directeur général de la MGAS.

Le récent départ d'Intériale de la Mutualité fonction publique compromet-il l'avenir de la fédération ? « Ce départ intervient après ceux d'Harmonie fonction publique et de MNH. Quand on sait que les contributions des membres de MFP dépendent du nombre d'adhérents, l'avenir semble compliqué d'un point de vue financier », considère Bertrand Joigneault.

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