L’afflux de réfugiés demande aux compagnies allemandes une grande réactivité pour leur assurer, à eux et aux personnes qui les hébergent, les meilleures conditions de sécurité.
Ils sont près de 600 000 réfugiés à être arrivés en Allemagne depuis le début de l’année selon les chiffres officiels, et le flux ne tarit pas. Si l’on n’y pense pas d’emblée, le secteur de l’assurance est néanmoins mis à contribution et une grande réactivité est même demandée aux compagnies. Car l’accueil de réfugiés dans des milliers de bâtiments qui ne sont pas toujours équipés ni dédiés à l’hébergement de personnes requiert la révision des contrats d’assurance.
Cela peut par exemple être le cas des gymnases, des locaux d’associations ou des salles communales. Pour Jörg von Fürstenwerth, président de l’Association allemande des assureurs (GDV), « l'accueil des réfugiés est une responsabilité sociétale, à laquelle participe également l'industrie de l'assurance. Sa mission est notamment de concourir à la sécurisation de l’hébergement des réfugiés et des demandeurs d'asile. Nous estimons que le total d’hébergements pour réfugiés assurés est un nombre à cinq chiffres, auquel viennent s’ajouter des milliers de logements privés. Le nombre très élevé de cas d’urgence requiert de notre part une attention particulière », explique-t-il dans la dernière lettre de la GDV.
Si la presse allemande fait état d’augmentations de primes et accuse les assureurs de profiter des réfugiés, Jörg von Fürstenwerth explique que « l'origine du peuple ne rentre pas en ligne de compte dans le calcul d’une couverture d'assurance. Le facteur décisif est la vulnérabilité de la propriété, l'état du bâtiment, le nombre de personnes qui y vivent et la durée de leur séjour. » Il souligne ainsi que les sinistres sont plus fréquents dans des hébergements temporaires où le turn-over d’habitants est important, comme les hôtels, les résidences touristiques ou étudiantes, ou les hébergements pour travailleurs saisonniers.
Tout comme ce type d’hébergements, les lieux accueillant des réfugiés sont donc considérés comme étant plus sujets à risques que des habitations privées. D’où le fait que les primes d’assurance soient plus élevées. Dans le cas d’accueil de réfugiés chez des particuliers, cela n’a a priori pas d’incidence sur l’assurance, hormis si le nombre de locataires augmente de manière très significative dans un appartement. Dans ce cas, l’assureur doit alors être contacté pour revoir la couverture du logement.
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