Régulation : Quand le ministre des Finances défend l'autorité de supervision au Royaume-Uni

jeudi 3 avril 2014
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Echaudés par une fuite dans la presse qui a causé une chute de leurs cours de bourse, les assureurs britanniques ont réclamé la tête du responsable de la FCA. Le ministre des Finances lui a maintenu sa confiance mais se dit préoccupé.

Le ministre britannique des Finances George Osborne a affiché jeudi sa "préoccupation" après une fuite la semaine dernière du gendarme des marchés (FCA) sur une enquête à venir concernant les assureurs qui les a fait chuter en Bourse.

Il a en revanche renouvelé sa confiance à la FCA alors que les assureurs n'ont pas caché leur colère et auraient réclamé la tête de son numéro un. "Je suis profondément préoccupé par les évènements de jeudi et vendredi derniers lors desquels un briefing au sujet d'un examen à venir de la part de la FCA a causé des perturbations considérables dans l'échange des titres de compagnies d'assurance", a écrit le Chancelier de l'Échiquier dans une lettre au président de la FCA, John Griffith-Jones.

Cette fuite "a porté atteinte à la fois à la FCA en tant qu'institution et à la réputation de stabilité réglementaire et de compétence de la Grande-Bretagne", a-t-il dénoncé.

Un article du Daily Telegraph vendredi dernier citait Clive Adamson, responsable de la supervision de la FCA, qui indiquait que l'autorité allait lancer un examen pour s'assurer que les anciens clients des assureurs n'étaient pas les vaches à lait des compagnies avec des contrats beaucoup moins avantageux que les nouveaux.

Ces déclarations ont provoqué un effondrement des cours des assureurs en Bourse. Le responsable de la FCA y disait notamment que l'autorité pourrait être amenée à intervenir sur les frais de résiliation des contrats d'assurance. L'autorité a mis plusieurs heures avant de faire une mise au point dans laquelle elle confirmait l'examen mais démentait ce dernier point. Elle a ensuite annoncé le lancement d'une enquête interne sur la fuite, réalisée par un cabinet d'avocats.

Malgré sa "profonde préoccupation", George Osborne a renouvelé sa confiance à la FCA jeudi lors d'une audition parlementaire. "Je veux être clair, j'ai confiance en la FCA en tant qu'institution capable d'aider et de protéger les consommateurs", a-t-il insisté. Sur la BBC Radio 4, le directeur général de la FCA, Martin Wheatley, a reconnu de son côté que cette fuite n'était "pas le meilleur moment" passé par l'autorité mais a assuré qu'il n'avait aucune intention de démissionner.

(Avec AFP)

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