L'assureur britannique Aviva a annoncé jeudi la suppression de 1.800 emplois en trois ans, soit 6% de son effectif, afin de réduire à terme ses dépenses de 300 millions de livres par an (340 millions d'euros).
L'annonce de ce géant de l'assurance dommages et de l'assurance vie a eu lieu à l'occasion d'une journée de présentation aux investisseurs. Elle a été détaillée par le nouveau directeur général d'Aviva, Maurice Tulloch, en poste depuis le début du mois de mars et qui avait averti dès son arrivée que l'année risquait d'être difficile pour l'assureur en partie du fait des incertitudes autour du Brexit.
Ces réductions de coûts annuelles, qui devraient atteindre leur rythme de croisière en 2022, seront accomplies via "des réductions de coûts administratifs, des économies réalisées avec les parties contractantes ainsi que d'autres économies", a expliqué le groupe dans un communiqué.
Aviva a précisé que le nombre de licenciements serait "maintenu à un niveau aussi faible que possible", l'assureur souhaitant supprimer des emplois notamment via des départs non remplacés. Il a ajouté discuter avec le syndicat Unite et d'autres parties des conditions de ces suppressions d'emplois. "Je suis déterminé à réduire la complexité d'Aviva, un problème qui nous freine depuis trop longtemps", a souligné Maurice Tulloch. "Les changements annoncés aujourd'hui visent à réduire cette complexité, les coûts et les redondances, de façon à permettre à Aviva de mieux servir ses clients et d'octroyer de meilleurs résultats à ses actionnaires", a-t-il ajouté.
Hormis ce plan de suppression d'emplois, Aviva a annoncé jeudi que ses activités d'assurance vie et d'assurance dommages au Royaume-Uni seraient désormais gérées au sein de deux entités distinctes. L'idée est de "responsabiliser l'encadrement" dans ces deux activités en fournissant aux cadres des objectifs précis dans des domaines clairs et circonscrits. Pour ce faire, un directeur général spécifique a été nommé pour chacune de ces deux activités.
Aviva a souligné aussi que ses performances restaient difficiles dans sa branche de gestion d'actifs, dont la rentabilité avait déjà reculé en 2018. Le groupe a également tenu à rassurer ses actionnaires en répétant qu'il garantirait le versement d'un dividende, ajoutant qu'il maintenait son objectif de réduction de dette d'au moins 1,5 milliard de livres (1,7 milliard d'euros).
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