L'assureur américain sort un bénéfice annuel de 3,4Mds de dollars en dépit du coût de Sandy pour 2,2Mds de dollars, de la dépréciation d'actifs de ILFC pour 4,4Mds de dollars et de la fin des aides d'Etat.
Le coût de l’ouragan Sandy - pour 2,2Mds de dollars avant impôts (1,3Mds de dollars après impôts) – et la vente de la filiale ILFC (International Lease Finance Corporation) de location-vente d’avion dépréciée dans les comptes pour 4,4Mds de dollars, ont fortement alourdi la rentabilité d’AIG au quatrième trimestre et sur l’année.
American International Group (AIG) qui a publié, jeudi 21 février, l’ensemble de ses résultats 2012, a enregistré une perte de 4Mds de dollars au quatrième trimestre contre un bénéfice de 21,5Mds de dollars à la même époque l’année dernière.
Sur l’année, AIG dégage un bénéfice de 3,4Mds de dollars contre un résultat de 20,6Mds de dollars en 2011. Le résultat est en baisse de 83%.
Le gouvernement fédéral sort d'AIG
Le quatrième trimestre ne prend pas non plus en compte les aides fiscales du gouvernement américain. A la même période en 2011, il bénéficiait d'un gain comptable de 19,2Mds de dollars lié à des exemptions fiscales. Le gouvernement américain vient de sortir, en décembre, complètement du capital d’AIG qu’il a sauvé de la faillite en 2008 en injectant 182,3Mds de dollars. Il a récupéré la totalité de cette somme plus 22,7Mds de dollars sur la vente de ses actions à AIG.
En dépit des aides du gouvernement, l'assureur a failli contester les conditions de son sauvetage et attaquer le gouvernement fédéral, suivant la plainte de son ancien patron, Maurice Greenberg.
Malgré ces difficultés de fin d’année, AIG rassure les marchés en annonçant un bénéfice sur l’année plus élevé qu’attendu. « Le bénéfice opérationnel ce trimestre montre (la solidité) financière de notre entreprise mondiale et diversifiée malgré l'ouragan Sandy, la seconde plus grosse catastrophe jamais enregistrée par AIG aux Etats-Unis », a commenté le directeur général Robert Benmosche, cité dans un communiqué.
Hors pertes liées à l'ouragan, le groupe aurait dégagé un bénéfice opérationnel de 1 milliard de dollars, fait-il valoir.