Résultats 2018 : La MACSF passe en mode conquête

Ce mardi 25 juin, le groupe MACSF présentait ses résultats pour l'exercice 2018. En avance sur son plan stratégique, la mutuelle d'assurance souhaite repartir sur une nouvelle feuille de route orientée sur le développement.

« Le plan stratégique actuel sera clos en 2019, soit un an en avance, lance Stéphane Dessirier, directeur général du groupe. Ce plan nous a permis de nous mettre aux normes du 21e siècle. Nous sommes dans l'écriture du prochain plan très axé sur la croissance ». Pour y parvenir, le groupe peut s'appuyer sur des fonds propres solides de 3Mds d'euros à fin 2018. Depuis 2013, ils ont gagné près d'1M d'euros, notamment en « faisant remonter le résultat chaque année », détaille Stéphane Dessirier.

En moyenne, le groupe a ainsi dégagé 160M d'euros de résultat sur les cinq dernières années. Pour 2018, il est en hausse de 8,6% à 176M d'euros, sous l'effet notamment d'une activité en hausse. Le Produit net assurance gagne 2% à 813,1M d'euros, dont 131,3 en assurance vie (+2,2%) et 681,9M d'euros en non-vie (+2%).

Le ratio combiné s'établit à 90,1% en baisse de 5,6 points par rapport à 2017. « Nous avons rechargé nos provisions en assurance emprunteur pour faire face au doublement des affaires nouvelles. Mais dans le même temps, nous avons relâché des provisions pour frais de gestion futures en RC Pro. Nous avions sur-provisionné en 2017 », précise Guillaume Rosenwald, directeur général adjoint du groupe MACSF.

Enfin, le portefeuille a grimpé de 2% pour se porter à 2,052 millions de contrats. C'est sur ce point que souhaite accélérer le groupe. « Nous allons revoir toutes nos offres pour les simplifier et les rendre accessibles à l'entourage des professionnels de santé. Aujourd'hui, nous sommes presque obligé de leur dire non », souligne le directeur général adjoint. Au regard du contexte de taux bas, le groupe s'oriente vers les activités d'assurance et moins sur celles d'épargne. « Depuis 6 mois, nous voyons à nouveau des versements sur le fond général, alors qu'en 2018 notre collecte nette était composée à 80% d'UC, la proportion s'est inversée depuis janvier », poursuit Guillaume Rosenwald.

Pour y parvenir, la mutuelle d'assurance va recruter des commerciaux à tour de bras. « Nous avons un commercial debout pour 3.000 sociétaires quand les standards du marché sont plutôt 1 pour 500 à 1.000 », relève Stéphane Dessirier. Ce gonflement des effectifs permettra au groupe de prendre le virage de la loi Pacte. Le groupe nourrit de fortes ambitions sur la retraite. « Le devoir de conseil sera primordial sur la retraite supplémentaire des médecins. D'autant que certaines catégories de médecins cotiseraient moins au régime général dans le cadre de la future réforme portée par le gouvernement, selon les premiers éléments qui nous sont parvenus. Avoir un PER sera crucial pour ces libéraux. Nos offres devraient être prêtes début octobre », avance Guillaume Rosenwald.