A l'occasion des vœux du groupe à la presse, Adrien Couret, directeur général, a annoncé une progression de 4% du chiffre d’affaires de la mutuelle d'assurance en 2019. Macif travaille désormais à la mise en place de son nouveau plan stratégique 2021- 2023.
Les premières tendances de l'exercice 2019 sont au vert pour la Macif. Selon son directeur général, la mutuelle niortaise enregistre une hausse de son chiffre d'affaires de 4%, quand l'ensemble des activités du groupes progressent également (IARD, assurances de personnes et assurance vie). "Nous avons franchi en 2019 le cap des 5,5 millions de sociétaires, contre 5,3 millions en 2016", lance Adrien Couret à l'occasion des vœux du groupe à la presse.
En parallèle, Macif assure désormais 6 millions d'automobiles dans le pays, "depuis 3 ans, derrière les bancassureurs, nous sommes l’acteur qui se développe le plus en assurance auto", indique ensuite le dirigeant.
Par ailleurs, l'exercice 2019 a permis au groupe de renforcer sa solidité économique tout en veillant aux équilibres techniques, avec des ratios combinés inférieurs à 100%. "Macif enregistre une solvabilité supérieure à 200%, semblable à celle de l’an dernier. Cette solvabilité est au bon niveau, elle traduit notre indépendance financière et notre capacité à conduire notre propre destin", indique ensuite Adrien Couret, qui rappelle qu’il y a 10 ans le groupe affichait une marge de solvabilité à peine supérieure à 100%.
2020, année de transition
L'assureur mutualiste achève en ce début d'année son plan stratégique "Macifutur" lancé il y a 4 ans, ainsi que la régionalisation de la mutuelle, initiée en 1997.
"Macifutur est né en 2016 du constat qu'à force de se régionaliser il y avait tellement d’écarts sur les tarifs, les services, et l’accessibilité des offres entre les régions, que la question de l’équité n’était pas au rendez-vous", explique Adrien Couret. "L'un des objectifs de "Macifutur" à été de remutualiser nos leviers tarifaires. Aujourd’hui, nous avons par exemple réussi à fédérer les salariés sur des modes de travail communs et à mobiliser les collectifs de militants sur des actions de prévention, de terrain. Fin 2019, le projet "One", a été la finalisation de cette réunification de la Macif, et désormais chacun fait le même métier aux mêmes conditions rémunération".
Surtout, l'exercice 2020, pour lequel le groupe a d'ores-et-déjà annoncé un gel de ses cotisations santé et des rendements stables en assurance vie, sert d'exercice de transition pour préparer la suite.
Nouveau plan stratégique 2021 et 2023
A l'issue d'une consultation lancée il y a quelques mois avec 15.000 parties prenantes du groupe (10.000 salariés, 1.500 délégués de sociétaires, 2.000 sociétaires et les partenaires du groupe) et pour laquelle la mutuelle d'assurance a recueilli 4.000 contributions, "Macif annoncera sa nouvelle raison d’être", indique Adrien Couret, point de départ d'un nouveau plan stratégique 2021-2023 dont les contours seront définis dans le courant 2020.
Le groupe devra notamment y poursuivre son grand plan de refonte de son système informatique qui court sur cinq ans et dans lequel le mutualiste compte engager "un investissement important de 500M d’euros".
Rapprochement avec Aésio
Surtout, le rapprochement Macif Aésio occupera une part importante des prochains mois au sein de la mutuelle d'assurance. "Il n'y aura pas de fusion, mais la création d'un nouveau groupe qui verra le jour au 1er Janvier 2021 et dont la construction sera entérinée par les Assemblées Générales de juin 2020", explique Adrien Couret. "Nous sommes dans la phase de finalisation des statuts, des conventions d'affiliation, des chartes de gouvernance et des accords politiques. Nous allons démarrer dès le mois de mars prochain le chemin de construction d'un groupe qui ne sera ni Macif, ni Aésio, mais un métissage des deux sur le plan des structure de pilotage".
Et le dirigeant de préciser que les identités des deux mutuelles seront respectées tout en veillant à ce que la relation aux sociétaires et aux adhérents perdure. "Nous intervenons dans des domaines d'activités où nous avons des choses à partager, notamment sur le plan industriel, avec des complémentarités et des innovations sur lesquelles nous avons de la mutualisation à construire", conclut ce dernier.
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