Le groupe d'assurance Axa a vu augmenter de 5% son chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois de l'année, à 79,68 milliards d'euros, porté par une bonne dynamique dans tous ses métiers et sur l'ensemble des zones géographiques où il est présent.
Cette croissance est particulièrement "soutenue en assurance dommages des entreprises et en santé", a précisé Gérald Harlin, directeur général adjoint et directeur financier du groupe, cité dans un communiqué.
Axa XL, filiale comprenant les activités d'assurance aux entreprises et de réassurance du groupe, a fortement contribué à la progression des ventes avec des revenus en hausse de 11% à 14,2 milliards d'euros. Cette entité américaine, intégrée un an plus tôt aux comptes de l'entreprise, a bénéficié d'une nette hausse des tarifs en assurance, a souligné M. Harlin lors d'une conférence téléphonique.
Cela a permis à l'assureur d'absorber un montant de sinistres plus élevé que la moyenne, notamment avec le poids de l'ouragan Dorian et du typhon Faxai, qui lui ont coûté respectivement 100 et 120 millions d'euros.
Axa fournit par ailleurs une estimation "très préliminaire", de l'ordre de 200 millions d'euros, du coût des sinistres occasionnés par le typhon Hagibis qui a frappé Tokyo en octobre, considéré comme le plus puissant enregistré depuis 50 ans sur la zone. Son impact sera comptabilisé au quatrième trimestre prochain, tout comme celui des incendies en Californie qui devrait générer un surcoût de 400 millions d'euros par rapport au niveau habituel des charges liées aux catastrophes naturelles d'AXA XL (de l'ordre de 750 millions d'euros par an).
En France, le chiffre d'affaires ressort en hausse de 4% à 19,6 milliards d'euros, soutenu particulièrement par les ventes de produits d'épargne individuelle et en santé.
En Europe, les revenus augmentent également de 3% à 27 milliards d'euros, de manière équilibrée sur les trois segments d'activité (vie, épargne, retraite ; dommages et santé).
En Asie, où le groupe entend se renforcer, les ventes ont grimpé de 4% à 14 milliards d'euros, tirées par les produits de prévoyance.
Même tendance dans le reste du monde où le chiffre d'affaires a grimpé de 5% à 5,3 milliards d'euros grâce à l'assurance dommages aux entreprises, principalement en Colombie, et aux contrats d'assurance santé, qui fonctionnent bien au Mexique, dans la région du Golfe et en Turquie.
Axa IM, filiale de gestion d'actifs du groupe, ressort avec des résultats plus contrastés: elle affiche une collecte nette de 5 milliards d'euros, mais elle est largement plombée par une nouvelle décollecte de coentreprises en Asie de l'ordre de 7 milliards d'euros.
L'entité semble par ailleurs en proie à des remous internes: Gérald Harlin, qui devait prendre sa retraite à la fin de l'année, a été nommé en octobre dernier pour la diriger dès le 1er décembre, remplaçant Andrea Rossi, qui deviendra "conseiller stratégique".
Se voulant rassurant, le dirigeant a réaffirmé l'importance cruciale d'Axa IM pour le groupe. Il a par ailleurs indiqué que sa feuille de route était "extrêmement claire", à savoir développer la structure dans toutes ses composantes, les métiers traditionnels (actions et obligations) comme les alternatifs (investissements immobiliers et produits structurés). "J'ai été en tant que directeur financier responsable de tous les investissements du groupe pendant de longues années et donc c'est un domaine que je connais bien, je sais exactement ce dont ont besoin les compagnies d'assurances en matière de produits", a-t-il défendu.
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