Résultats 2020 : Chiffre d’affaires en retrait pour Covéa

Impacté par la crise sanitaire, le groupe Covéa enregistre un chiffre d’affaires 2020 en retrait de 4,5%. Le résultat net de l’assureur mutualiste est aussi « en baisse significative » sur l’exercice.

A l’occasion de vœux à la presse adressés cette année à distance, Thierry Derez, PDG du groupe Covéa, est revenu sur l’exercice 2020 de l’assureur mutualiste, un exercice impacté par la crise sanitaire.

Le chiffre d’affaires 2020 du groupe mutualiste est en retrait de 4,5%, « soit 780M d’euros de primes en moins par rapport à 2019. Notre résultat est lui aussi en baisse significative, mais restera positif sur l’exercice », indique Thierry Derez. Dans le détail, c’est surtout l’activité vie qui a été impactée par la crise, le groupe indiquant que son chiffre d’affaires en IARD est à l’étal comparé à l’année dernière avec un gain de sociétaires.

Indiquant avoir déboursé au total près de 440M d’euros de gestes extracontractuels à destination de ses sociétaires impactés, le dirigeant précise que ses engagements (notamment vie Maaf et MMA) sur les contrats pertes d’exploitation pourraient lui coûter « plusieurs centaines de millions d’euros avant réassurance » et que certains sinistres continuent aujourd’hui à courir.

Pour autant, Covéa continue d’afficher une solidité insolente avec un ratio de solvabilité à 400%, identique à celui de l’exercice passé. « Meilleur est le ratio, plus grande est la latitude pour investir sur des placements plus rémunérateurs », explique Thierry Derez qui précise que Covéa a aujourd’hui 9 à 10% de ses investissements en actions.

Interrogations sur Scor

Concernant la procédure judiciaire qui l’oppose à la Scor, Thierry Derez s’est interrogé sur le projet industriel et financier du réassureur. « Quel est la perceptive de cette société de réassurance dont le cours (ndlr : de bourse) aujourd’hui n’est pas flatteur quand on le compare à ses pairs. A cet égard je redis que évidement je n'ai soustrait aucun document à la Scor, évidemment, je n'ai pas utilisé d'informations confidentielles et je ne doute pas que devant la cour d'appel, ceci soit intégralement reconnu » a conclut le PDG.