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Résultats 2021 : April dépasse ses objectifs

mercredi 6 avril 2022
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Fort d’une croissance annuelle de 8% de son chiffre d’affaires, April dépasse ses objectifs à mi-parcours de son plan stratégique 2023. Tiré par l’ensemble de ses lignes de business, le courtier souhaite désormais accélérer sa croissance, d’une part via des acquisitions et d'autre part grâce à la diversification.

April boucle son exercice 2021 en croissance avec une progression de 8% de son chiffre d’affaires à 544M d’euros, au-delà des objectifs de développement (+6% par an) fixés dans le cadre de son plan stratégique 2023 baptisé « Spring ».

« Nous avons accéléré en 2021 sur toutes nos lignes de business », explique Eric Maumy, le président du courtier. Ainsi, April enregistre une « année très tonique » en assurance emprunteur avec une progression de 40% de sa production. Le courtier voit également son activité santé (individuelle et TPE) en forte progression, tout comme sur le dommage où le groupe enregistre une croissance à deux chiffres, portée par l’activité deux roues.

Cap sur la santé à l’international

« Notre activité santé à l’international (ndlr : expatriés, étudiants, etc) enregistre également une progression à deux chiffres sur l’année alors même que l’activité voyage a disparu ces deux dernières années. Nous tirons notamment profit d'un gain de parts de marché auprès de grands clients corporate », précise ensuite le président d’April.

Et April compte bien faire de la santé à l’international le moteur de sa croissance future. Sur cette activité, le courtier compte d’abord accélérer ses acquisitions. April devrait ainsi officialiser dans les prochains jours le rachat du cabinet A+ Assurances, spécialiste des couvertures santé en France et en Asie notamment. Le groupe lyonnais souhaite également faire progresser cette activité en s’établissant en "greenfield" dans plusieurs pays comme l’Allemagne ou Dubaï par exemple. « La santé à l’international représente aujourd’hui près de 60M d’euros de commissions pour April, nous souhaitons doubler ce chiffre d’ici 4 ans », explique Eric Maumy.

Diversification vers la gestion de patrimoine

Pour soutenir sa croissance, April qui projette « des acquisitions de spécialités, notamment à l’étranger », souhaite également se diversifier et s’orienter vers de nouveaux métiers, notamment autour de la gestion de patrimoine, comme le décrivent nos confrères de News Asset Pro (média également édité par le groupe Seroni). Le courtier pourrait là encore réaliser prochainement plusieurs acquisitions du côté des plateformes de distribution spécialisées.

« Nous devons penser au coup d’après 2023 », lance le dirigeant qui indique par ailleurs déjà réfléchir à son prochain plan stratégique. Interrogé sur l’accompagnement et le devenir du fonds CVC Capital Partners, actionnaire majoritaire du courtier depuis 2019, Eric Maumy précise que « pour l’heure il n’y pas de signe que CVC sorte du capital. Le niveau de performance atteint aujourd’hui par April est très bon ce qui nous permet d’être dans les meilleurs dispositions pour définir avec le fonds nos futurs objectifs ». Le dirigeant s’est notamment fixé pour objectif d’atteindre de nouveau le milliard d’euros de CA d’ici 4 ans.

Emprunteur et Grande Sécu

April, qui indique avoir entamé la fin de sa mue digitale (40M d’euros d’investissements informatiques sur le plan) et se considère comme « un acteur du e-commerce », anticipe surtout les grands changements de marché à venir.

D’abord, concernant l’assurance emprunteur, où le courtier est un acteur historique de poids, April se prépare à un « big bang » suite à la promulgation de la loi ouvrant la résiliation infra annuelle et la fin du questionnaire médical . « Tout le monde va repenser sa tarification et il faudra sans doute attendre 1 à 2 ans pour retrouver ses repères. Ce qui est certain, c’est que la fin du questionnaire médical pour les prêts de mois de 200.000 euros n’est pas un cadeau, notamment pour les petits épargnants pour qui les gains vont être faibles ». Le dirigeant craint ainsi un effet de "surpicing" des risques pour les petits emprunteurs, avec une sélection qui dérive sur l’âge et la catégorie socio-professionnelle. « Il va être intéressant de regarder comment se comporte le stock (ndlr : 7Mds d’euros de primes annuelles). Les barrières vont sauter et ce sera l’occasion pour nous, "acteurs alternatifs" de proposer une vraie concurrence aux bancassureurs ».

Enfin, au sujet de la santé, Eric Maumy a mis en avant les travaux de réflexion engagés dans le cadre du CRCF (Centre de réflexion des courtiers français). Engagé contre le projet de Grande Sécu, le dirigeant souhaite, à l’instar de ce que propose Emmanuel Macron, investir le sujet de la prévention. « L’assurance, qui est partie prenante dans les sujets de santé, à une ouverture extraordinaire pour participer à ce mouvement. Je pense notamment à une meilleure coopération entre AMO et complémentaires, notamment sur le partage des données. Nous devons également travailler sur l’accès aux complémentaires pour les retraités modestes avec en toile de fond la question du plafond de ressources de la C2S », conclut ainsi le dirigeant.

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