Résultats 2021 : Scor double son bénéfice annuel
Le réassureur Scor affiche un bénéfice net annuel en hausse de 94,9% par rapport à 2020, porté par un quatrième trimestre dynamique et une transaction effectuée durant l’été avec Covéa.
Scor fait son retour. Après avoir enregistré une baisse de son bénéfice de près de 50% en 2020, le réassureur français a affiché sur l’exercice 2021 une croissance de 94,9%. Il s’établit à 456M d’euros, contre 234M d’euros un an auparavant. « Les résultats enregistrés sur l’année sont solides malgré un environnement volatile », commente Laurent Rousseau, directeur général chez Scor. Sur l’année, les primes brutes, équivalent du chiffre d’affaires, ont augmenté de 9,8% à taux de change constants par rapport à 2020, à 17,6Mds d’euros.
L’activité commerciale a été soutenue par la branche de réassurance dommages, Scor Global P&C, qui a enregistré une progression de ses primes brutes émises de 23,5% au quatrième trimestre et de 14,9% sur l’année. Concernant Scor L&H, elle enregistre une croissance de ses primes brutes émises de 1,8% à taux de change courants en 2021.
Entré dans la dernière année de son plan stratégique 2023, le réassureur se félicite des « bons » résultats affichés au quatrième trimestre 2021 en réalisant un bénéfice de 118M d’euros, après avoir essuyé une perte nette de 41M d’euros à la suite d’une série de catastrophes naturelles dont les inondations en Europe et l’ouragan Ida.
Exposition aux catastrophes naturelles réduite de 11%
La hausse des prix n’aura pas suffi à compenser l’accroissement des catastrophes naturelles pour le réassureur. Il tente aujourd’hui de rééquilibrer son portefeuille avec des « actions fortes », lui permettant de réduire ce risque notamment aux États-Unis. Scor a d’ores et déjà réduit son exposition à ce type d’événements de 11% en 2021. « Le contrôle de la volatilité, c’est le métier des réassureurs et c’est pour cela qu’il faut continuer d’assurer les catastrophes naturelles. Nous n’avons pas l’intention de réduire cette part de notre portefeuille continuellement, mais il est nécessaire d’accroître notre diversification avec des lignes moins liées aux catastrophes naturelles comme la construction, le maritime », explique Laurent Rousseau.
Le coût du covid s’élève à 1,2Md d’euros
Le changement climatique n’a pas été la seule inquiétude du réassureur en 2021. La crise sanitaire a persisté et aura coûté sur les deux dernières années, 1,2Md d’euros à Scor, dont deux tiers tirés de la réassurance vie et des événements situés aux États-Unis. Pour rappel, la réassurance vie représente 60% de l’activité de l’assureur des assureurs, le reste étant des dommages et responsabilités (40%).
L’année a notamment été marquée par la signature d’un protocole d’accord mettant un terme au conflit Scor/Covéa qui durait depuis 2018. Si le groupe d’assurance mutualiste n’est pas parvenu à ses fins en ce qui concerne le rachat du réassureur français, il a tout de même, dans le cadre de cet accord, acquis 30% du portefeuille d’affaires en cours détenu par les entités de Scor en Irlande. Cette cession, d’une valeur nette de 346M d’euros, a notamment participé aux résultats satisfaisants de l’exercice 2021 du réassureur.
Alors qu’il affiche un ratio de solvabilité de 226% fin décembre 2021, le réassureur réaffirme son intention d’atteindre les objectifs fixés par son plan stratégique qui se termine à la fin de l’année. Il annoncera alors les nouvelles perspectives du groupe à horizon 2025 au courant de l’année.
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