En 2022, BNP Paribas Cardif a vu son chiffre d’affaires reculer de 9%, pénalisé par l'activité épargne à l’international. Le résultat net a, lui, tenu bon.
BNP Paribas Cardif a publié des résultats mitigés en 2022. Du côté des bonnes nouvelles, les profits ont tenu bon. Ils sont ressortis à 1,4Md d’euros, en hausse de 1% sur un an « dans un environnement inédit », indique Pauline Leclerc-Glorieux, directrice générale du groupe lors d’une conférence de presse.
Activité en baisse
Du côté du chiffre d’affaires, les nouvelles sont moins bonnes. L’activité du bancassureur a reflué de 9% pour s’inscrire à 30Mds d’euros. En épargne, la collecte brute est ressortie à près de 23Mds d’euros, en baisse de 12%. Si en France elle s’est maintenue à 13,2Mds d’euros, elle a souffert à l’international (-24%). En Chine, les nombreux confinements ont pesé dans la balance, tandis qu’à Taiwan, où l’allocation des sommes investies sur des unités de compte domine, l’activité a pâti de la chute des marchés financiers. L’Italie et le Luxembourg ont subi une base de comparaison défavorable.
En assurance vie, le groupe revendique une provision pour participation aux bénéfices élevée, soit 5,7Mds d’euros (6,78% des encours), « l'une des meilleure du marché », précise la directrice générale du groupe. De quoi lui permettre de continuer à choyer ses épargnants dans les années futures. Pour rappel, la filiale d’assurance du géant bancaire a servi un taux moyen de 2,04% au titre de 2022, contre 1,21% l’année précédente.
Du côté de la protection, qui regroupe la prévoyance et le dommage, le chiffre d’affaires a progressé de 3%, pour s’établir à 7,1Mds d’euros. En France, où l’activité a crû de 5%, à 1,7Md d’euros, la performance a été portée par l’assurance des emprunteurs, l’assurance dommages et l’assurance affinitaire. A l’international, l’année a fortement été marquée par un fort rebond en Amérique latine (+15%).
Le ratio de solvabilité impacté par des « effets mécaniques »
Le ratio de solvabilité du groupe est ressorti à 163%, contre une moyenne sectorielle estimée à 233% selon France Assureurs. Il était de 185% un an auparavant. L’indicateur a subi des « effets mécaniques, soit un phénomène d’actualisation sur les produits futurs », explique Pauline Leclerc-Glorieux. Une méthode technique qui permet de mesurer la rentabilité d'un investissement futur.
Au-delà des performances financières, BNP Paribas Cardif accorde une importance majeure à son modèle partenarial pour tirer son épingle du jeu. Le groupe fait évoluer son modèle de distribution en nouant des alliances avec des acteurs autres que des assureurs qui lui permettent de distribuer l’assurance autrement.
« Nous plaçons cette stratégie au cœur de notre modèle », insiste Pauline Leclerc-Glorieux. Le groupe peut compter sur des partenaires de renoms tels que Moneta (République Tchèque), Orange (France), Boulanger (France), Sumi Trust (Japon) ou encore Scotia Bank (Amérique latine). Le groupe mise par ailleurs sur les acteurs digitaux. En février dernier, il s'est associé à l'insurtech américaine Lemonade pour lancer une offre d’assurance habitation (MRH) à destination des locataires.
Son objectif : simplifier le parcours client. Pour l’heure, BNP Paribas Cardif revendique un NPS (Net promotor score) – indicateur qui mesure la satisfaction client – supérieur à 50 sur 70% des pays dans lesquels le groupe opère. Il monte à 85 en Colombie.
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