Résultats 2022 : Réunion Aérienne & Spatiale signe son meilleur exercice
INFOGRAPHIE – À la veille de fêter ses 70 ans, Réunion Aérienne & Spatiale signe en 2022 le meilleur exercice de son histoire. L’opérateur, qui a légèrement redistribué son tour de table, cherche toujours de nouveaux partenaires tricolores et anglo-saxons.
Réunion Aérienne & Spatiale poursuit son développement et signe en 2022 « le meilleur exercice de l’histoire », selon Christophe Graber, son directeur général. « Nous enregistrons un niveau de primes global (La Réunion Aérienne et La Réunion Spatiale) de l'ordre de 250M$, pour un ratio combiné d’un peu plus de 80%. Nous sommes donc un acteur atypique sur le marché puisque nous ne sommes ni affectés par le sinistre Boeing ni par les conséquences du conflit en Ukraine en garantie Risque de Guerre », ajoute ce dernier.
Dans le détail, l’activité de LRA voit son niveau de prime atteindre 210M$ de primes (contre 208M$ l’an dernier) dont 111M$ en airlines, 72M$ en aerospace et 27M$ en aviation générale. L’opérateur, qui fêtera en 2023 ses 70 ans d'existence, dispose aujourd'hui sur le marché de 350M$ de capacités de souscription, répartie comme suit :
Réassurance compliquée
Malgré un exercice au beau fixe, l’opérateur confesse tout de même avoir subi un renouvellement de réassurance compliqué début 2023. « Même si nous avons réussi à placer l’ensemble de nos programmes en gardant de solides relations avec nos réassureurs, l’un de nos partenaires, Hannover Re, a décidé de sortir de nos programmes principaux. Nous espérons que ce n’est qu’un phénomène conjoncturel car cela impacte un volume significatif (de près de 20 %) de notre capacité », poursuit Christophe Graber.
LRA a donc replacé sa réassurance auprès de ses partenaires existants tout en faisant davantage appel au marché de Londres, « avec des conditions à la hausse en faveur de tous nos réassureurs. En conséquence, ces augmentations de tarifs devront être prises en compte dans la fixation de nos primes directes », poursuit le dirigeant.
Si CCR Re reste aujourd’hui le plus gros réassureur de l’opérateur, « il nous manque encore des assureurs au tour de table ! », lance le directeur général. Alors que Covéa poursuit son désengagement progressif en baissant comme prévu sa participation de 20 à 10% des capacités de souscription de LRA cette année (voir infographie ci-dessus), ce dernier a redistribué le tour de table avec ses acteurs historiques en attendant de trouver ce(s) nouveau(x) partenaire(s). « Le processus est en cours tant auprès d'acteurs français et européens que, pourquoi pas, auprès d'un acteur anglo-saxon pour assurer la pérennité de notre développement à l’étranger », ajoute Christophe Graber.
« Aujourd’hui les perspectives du marché de l’aviation sont bonnes, avec des niveaux tarifaires convenables (à ajuster cependant de l'augmentation du coût de la réassurance et de l'inflation) doublé d'une reprise d’activité, notamment sur les marchés US et asiatiques qui sont presque revenus à des niveaux d’avant Covid. Au niveau mondial enfin, nous estimons un retour à la normale en 2024 ce qui est rapide et nous devons être prêts ».
Le spatial lui aussi au vert
Enfin du côté de La Réunion Spatiale, l’activité est elle aussi au vert, même si la perte d’un satellite Airbus lors de l’échec du lancement Vega-C en toute fin 2022 est venu grever le niveau de primes annuel de l’opérateur à 15,5M$ (dont 13,3M$ sur l’activité lancement et 2,2M$ sur l’activité vie en orbite).
Pour autant, compte tenu des bons résultats de la branche ces derniers exercices, LRA a pu absorber ce sinistre sans venir compromettre l’équilibre global de l’activité, l'opérateur proposant sur le marché une capacité allant jusqu'à 30M$.
À voir aussi
AG2R La Mondiale : Le réassureur interne sur les rails
Réassurance : Aon et la Berd au chevet des assureurs ukrainiens
YôOdj - Le Boeing 737 Max sous turbulences
Captives : Tirage gagnant pour la FDJ