VIDÉO / INFOGRAPHIES - Le groupe Axa boucle l’exercice 2023 avec un chiffre d’affaires en croissance de 3% et un résultat net en hausse de 45%. L’assureur, qui entame un nouveau plan stratégique 2024-2026, voit son ratio de solvabilité 2 croître de 12 points sur l’année à 227%.

Le groupe Axa termine son année 2023 avec d’« excellentes résultats, malgré un contexte incertain » selon son directeur général, Thomas Buberl. L’assureur affiche un chiffre d’affaires global (primes brutes émises) en progression de 3% à 102,7Mds d’euros. Son résultat net est en forte hausse de 45% à 7,2Mds d’euros, conséquence d’un résultat opérationnel lui aussi en croissance de 6% sur l’exercice à 7,6Mds d’euros (voir l’interview vidéo ci-dessous).

Le dommage tire le groupe

Dans le détail (voir notre graphique ci-dessous), le CA 2023 de l’assureur est porté par l’activité dommages (+7%) à 53Mds d’euros, pour laquelle l’assurance des entreprises (+9%) et des particuliers (+6%) ont largement contribué sur l’année. Côté vie et santé, l’activité est en recul de 2% à 48Mds d’euros. « Le contexte défavorable au Royaume-Uni (ndlr : lié à une forte sinistralité en assurance médicale privée) et notre choix de ne pas renouveler deux importants contrats ont entraîné une baisse de 7% du montant de nos primes en santé », précise Thomas Buberl.

L’activité vie, épargne, retraite est en progression de 1% sur l’année, soutenue par une hausse des primes prévoyance de 4%. Enfin, la gestion d’actifs enregistre une baisse de chiffre d’affaires de 2% à 1,6Mds d’euros compte tenu de la « volatilité et de la hausse des taux », selon le DG du groupe.

Fort de son résultat opérationnel (sous IFRS4) en forte hausse, porté là encore par le résultat des contrats dommages (+14%) et l’assurance vie et santé (+1%) Axa affiche de fait un résultat opérationnel par action lui aussi en hausse de 8% à 3,31 euros, « au-delà de la fourchette cible du plan », note Thomas Buberl.

Axa XL et Axa France en pointe

Si l’on raisonne par zones géographiques, Axa XL et Axa France sont les deux entités clé », explique ensuite Thomas Buberl. Pour Axa XL, la division dédiée aux grands risques d’entreprises du groupe réalise un chiffre d’affaires 2023 en hausse de 4% à 18,4Mds d’euros et un résultat opérationnel en hausse de 49%, à 1,8Md d’euros. « J’espère qu’avec ces résultats, les questions qui se posaient au moment de notre rachat d’XL ont disparu », précise la patron du groupe.

Concernant Axa France, le vaisseau amiral du groupe voit son chiffre d’affaires baisser de 5% sur l’année à 27,2Mds d’euros. « La perte des deux contrats santé internationaux ont impacté Axa France à hauteur de 2,2Mds d’euros. Pour autant, les activités de la compagnie sur son marché domestique ont progressé au global de 4% sur l’année (ndlr : +8% en dommages, +6% en santé, +5 en prévoyance, +2% en épargne) », précise Guillaume Borie, son directeur général.

Concernant le résultat opérationnel, Axa France enregistre un bond de 58% à 2Mds d’euros, précisant avoir indemnisé près de 450M d’euros de sinistres climatiques durant l’exercice. « Nous avons enregistré un apport net de 425.000 contrats en 2023 avec une hausse de 2% du nombre de particuliers en portefeuille », précise le DG d’Axa France qui souhaite désormais renouer avec la hausse du nombre de distributeurs exclusifs de la marque dans l’Hexagone.

Les actionnaires choyés

Ces « performances solides » selon le DG, permettent in fine au groupe de récompenser ses actionnaires en proposant un dividende à 1,98 euro par action, soit une hausse de 16% par rapport à 2022. Cette proposition, soumise à approbation lors de la prochaine assemblée générale du 23 avril 2024, s'accompagne d'un nouveau plan de rachat d'actions d’un montant maximal de 1,6Md d'euros.

Parmi les autres indicateurs clé affichés fin 2023 par le groupe, Axa fait état d’un niveau de capitaux propres de 49,6Md d’euros (en hausse de 3,5Mds d’euros) pour un ratio de solvabilité de 227% en hausse de 12 points sur l’exercice.

Axa, qui boucle fin 2023 son plan triennal « driving Pogress », s’engage désormais dans un nouveau cycle 2024-2026 baptisé « Unlock The Future ». Ce dernier doit permettre à l’assureur de renforcer ses principales lignes de métier tout en générant « une croissance organique rentable », selon son directeur général. L’assureur veut notamment monter en puissance sur le segment des ETI.

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