Résultats 2023 : BNP Paribas Cardif signe une belle année, malgré le contexte

mercredi 6 mars 2024
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En 2023, BNP Paribas Cardif a dégagé un chiffre d’affaires et un résultat net en hausse. La filiale assurance du groupe bancaire mise sur les partenariats pour tirer son épingle du jeu.

Plus d’un mois après que BNP Paribas a publié ses résultats annuels, la filiale assurance du groupe bancaire se prête, à son tour, au jeu. « Les résultats de BNP Paribas Cardif sont bons. En tout cas, nous en sommes contents », introduit Pauline Leclerc-Glorieux, directrice générale de BNP Paribas Cardif lors d’une conférence de presse tenue non loin de la place de l’Opéra.

Malgré la guerre en Ukraine, l’inflation et la hausse des taux, le chiffre d’affaires de l’entité s’est inscrit à 30,3Mds d’euros, en hausse de 2% sur un an. Au total, le résultat net (avant impôt) a progressé de 4%, pour ressortir à 1,4Md d’euros.

Collecte brute record en France

En épargne où le groupe réalise l’écrasante majorité de son activité (76%), BNP Paribas Cardif a dégagé une collecte brute de 29,9Mds d’euros, dont 32% a été réalisée sur les supports en unités de compte (UC). La filiale assurance du groupe bancaire a d’ailleurs fait le tri dans sa palette d’investissements « en tant que bon élève », comme se caractérise Pauline Leclerc-Glorieux. Aussi, une centaine d'UC, notamment à faible encours, ont été déréférencées sur plusieurs milliers de supports.

La collecte brute réalisée en France a progressé de 12%, à un niveau record de 14,7Mds d’euros, tandis qu’à l’international elle a reculé de 13% pour atterrir à 8,3Mds d’euros impactée par l’activité en Italie et au Luxembourg.

Du côté de la collecte nette, elle est ressortie à 1,7Md d’euros en France dans le réseau BNP Paribas. « Elle affiche une collecte inférieure à celle enregistré les précédentes années, mais elle correspond à nos attentes », a expliqué la patronne de BNP Paribas Cardif. À l’international, l’entité essuie une décollecte nette. La tendance semble évoluer en ce début d’année. Si en Italie, l’assurance vie reste dans une phase de décollecte, elle se ressaisit au Luxembourg.

Un taux de rendement en hausse

Afin de récompenser ses épargnants, BNP Paribas Cardif a servi un taux moyen de 3,03% au titre de 2023, contre 2,04% un an auparavant. La filiale assurance du groupe bancaire n’a pas hésité à piocher dans ses réserves constituées pendant la phase de taux bas. Ainsi, la provision pour participation aux bénéfices atterrit désormais à 5,44% des encours, soit 4,6Mds d’euros. À titre de comparaison, elle représentait 6,78% des encours un an plus tôt.

En protection, le chiffre d’affaires a progressé de 4%, pour s’établir à 7,3Mds d’euros. En France, où l’activité a crû de 6%, à 1,8Md d’euros, la performance a été portée par l’assurance dommages, l’assurance affinitaire et la prévoyance individuelle. À l’international, l’activité est ressortie à 5,5Mds d’euros, en hausse de 4%, portée par toutes les zones géographiques, notamment l’Amérique latine (+8%).

Un modèle partenarial

Le ratio de solvabilité du groupe « n’a pas encore été calculé au quatrième trimestre », a précisé Pauline Leclerc-Glorieux. Il devrait néanmoins être proche des 163% enregistrés l’an passé.

À la tête de 255Mds d’euros d’actifs gérés, BNP Paribas Cardif opère dans plus de trente pays répartis en Europe, en Amérique latine et en Asie. Selon les derniers chiffres présentés par l’entité, 46% de son chiffre d’affaires est réalisé hors de France.

BNP Paribas Cardif accorde, par ailleurs, une place importante aux partenariats. Près de la moitié de son chiffre d’affaires provient de l’activité avec des partenaires externes au groupe BNP Paribas. L'entité choisit des collaborateurs non spécialistes de l’assurance, mais dont l’activité génère le besoin de se couvrir. Il peut ainsi compter sur des partenaires européens et internationaux tels que Gruppo BCC en Italie, Magalu au Brésil, assurancevie.com en France ou encore VeloBank en Pologne.

Agrément de réassurance

Enfin, BNP Paribas Cardif a reçu un agrément de réassurance. « Nous pouvions déjà faire de la réassurance au nom du Code des assurances, mais nous étions limités. Ce n’est pas une captive, mais une holding qui détient la filiale Cardif Vie, Cardif RD et l’ensemble de nos filiales à l’international qui nous servira à mutualiser les risques entre nos filiales de différentes tailles », explique la directrice générale. « L’amorçage s’annonce progressif. Nous allons d’abord nous pencher sur l’optimisation interne, avant d’explorer d’autres opportunités », conclut-elle. L’entité reste par exemple ouverte à la réassurance de certaines activités d’assurtech ou fintech.

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