INFOGRAPHIE – En 2023, la Mutuelle de Poitiers a encore une fois vu son résultat net dégringoler face à une sinistralité élevée. Ses comptes passent à l’équilibre.
Grâce à une bonne dynamique commerciale sur ses lignes de métiers, Mutuelle de Poitiers Assurances a dégagé en 2023 un chiffre d’affaires de 485M d’euros, en progression de 4,43% sur un an. Dans le détail, l’activité automobile a crû de 5,49% à 190M d’euros pour 513.798 contrats.
De son côté, la branche dommages corporels a vu son chiffre d’affaires augmenter de 6,01% à 124,4M d’euros pour 328.622 contrats. La branche dommages aux biens (qui inclut les catastrophes naturelles et la protection juridique) est passée à 152,6M d’euros, en hausse de 6,78% pour 515.550 contrats. L’activité risques divers qui comprend la RC, la construction et la caution a enregistré un chiffre d’affaires de 16,2M d’euros en croissance de 5,47% pour 41.278 contrats.
Sur l’ensemble de l’année, la mutuelle a subi un niveau de sinistralité élevé, marqué par deux tempêtes dont le montant prévisionnel brut de réassurance s'élève à près de 16,9M d’euros. Et ce, « sans cession à la réassurance du fait de l’augmentation des priorités en 2023 », précise le rapport SFCR du groupe. L’année a par ailleurs été marquée par un séisme. Le montant prévisionnel brut de réassurance s'élève à près de 20,2M d’euros.
Au total, le résultat de la Mutuelle de Poitiers se situe à l’équilibre (0,037M d’euros), contre 1,9M d’euros. Il était de 14,7M à fin 2021.
Ses fonds propres se maintiennent à 258M d’euros pour un taux de couverture du SCR de 295%, en recul de 12 points sur un an.
Une amende et un blâme
En novembre 2023, la mutuelle de Poitiers a écopé d’une amende de 600.000 euros assortie d’un blâme par la Commission des sanctions de l’ACPR. L’assureur mutualiste a fait l’objet d’un contrôle entre septembre 2021 et janvier 2022. Les griefs portent sur des carences en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.
Le gendarme de l’assurance a constaté des « défaillances du dispositif de détection des personnes visées par une mesure de gel et des opérations au bénéfice des personnes ou entités désignées ». Le superviseur a souligné, dans un communiqué, « l’importance que revêt le respect des obligations en matière de gel des avoirs, y compris dans le secteur de l’assurance non-vie, et rappelé que les établissements supervisés sont soumis à ce titre à une obligation de résultat ».
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