Le numéro un de l'assurance en Italie, Generali, a vu son bénéfice net plus que doubler au premier trimestre, à 1,2Md d'euros, grâce à la « croissance robuste » de son segment dommages. Ce résultat, publié ce jeudi 25 mai, est supérieur au consensus des analystes compilé par Factset, qui tablaient en moyenne sur 727M d'euros.
L'assureur a affiché un bénéfice opérationnel en hausse de 22,1% à 1,82Md d'euros, dépassant là aussi les attentes des analystes qui avaient prévu en moyenne 1,66Md d'euros.
Le bénéfice opérationnel a été soutenu surtout par la performance du segment dommages (+74,6%) et dans une moindre mesure par l'assurance-vie (+1%). A l'inverse, la gestion d'actifs a baissé de 10%.
« La croissance forte et rentable enregistrée au premier trimestre confirme que nous sommes en bonne voie d'atteindre les objectifs » du plan stratégique de Generali, a commenté son directeur financier, Cristiano Borean, cité dans le communiqué.
Les résultats sont présentés pour la première fois selon les nouvelles normes comptables du secteur, « ce qui nous permet d'améliorer considérablement la visibilité », a-t-il ajouté.
Generali a confirmé tous les objectifs de son plan stratégique, dont une hausse du bénéfice par action de 6 à 8% par an et des dividendes cumulés de 5,2 et 5,6Mds d'euros sur la période 2022-2024.
Impact des inondations
Le coût pour Generali des inondations d'une rare intensité qui ont touché l'Emilie-Romagne, une région du nord-est de l'Italie, ne devrait pas être supérieur à 100M d'euros, a estimé M. Borean.
« S'il n'y a pas de nouvelle détérioration, grâce aussi à la réassurance, nous pouvons espérer ne pas dépasser 100M d'euros d'impact », a-t-il déclaré, interrogé sur ce sujet lors d'une conférence avec des journalistes. Face à cet « événement tragique », Generali « a pris des mesures pour se rapprocher de la population en difficulté, en commençant par la suspension du paiement des primes », a-t-il détaillé.
Quant au premier trimestre, « il y a eu peu de catastrophes naturelles », ce qui a eu un impact positif de 1,2 point sur le ratio combiné, l'indicateur clé qui rapporte le montant des primes encaissées aux remboursements effectués, a expliqué M.Borean.
L'entrée de primes brutes, l'équivalent du chiffre d'affaires, a augmenté de 1,3% à 22,16 milliards d'euros, portée elle aussi par le segment dommages (+10,1%).
La collecte nette en assurance-vie a été légèrement négative, soit -190M d'euros.
Le ratio économique de solvabilité de l'assureur italien s'est élevé à 227% fin mars, un niveau très élevé, comparé à 221% un an auparavant.
Mediobanca, premier actionnaire de Generali, a déclaré mercredi n'avoir « aucun dogme » concernant sa participation de 13,1% dans l'assureur.
Si en matière de fusions-acquisitions, « il y avait une grande opération pour laquelle nous aurions besoin de beaucoup de capital, nous pourrions vendre la totalité de la participation », a assuré Alberto Nagel, PDG de la banque d'affaires italienne.
Toutefois, Mediobanca « n'a aucune opération majeure sur la table », a-t-il nuancé.
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