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Résultats 2012 : Allianz double ses bénéfices à 5,2Mds et se renforce sur la dette française

jeudi 21 février 2013
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La rentabilité a été au rendez-vous pour Allianz en 2012. Le groupe aborde l'année 2013 avec plus de tranquillité mais surveillera la dette française dont il détient désormais 35,6Mds d'euros.

En 2012, Allianz se remet sur pied après une année 2011 coûteuse sur le plan financier (dépréciations d’actifs sur la dette grecque et d’autres actifs financiers) et en catastrophes naturelles.

Le bénéfice est plus que doublé à 5,2Mds d’euros contre 2,5Mds d’euros en 2011, annonce le groupe dans un communiqué. Son bénéfice opérationnel annuel s'est élevé à 9,5Mds d'euros, un bond de près de 21%. Il dépasse l’objectif du groupe (9Mds d’euros) et celui des analystes du consensus Dow Jones Newswires (9,2Mds).

Le chiffre d’affaires total atteint 106,4Mds d'euros (+2,7%). En assurance dommages (P&C), les primes brutes augmentent de 4,7% à 46,9Mds d’euros. Le ratio combiné du groupe s’améliore de 1,5 point de pourcentage à 96,3%. Les cat’nat ont nettement moins alourdi le ratio combiné qu'en 2011: - 1,7point de pourcentage cette année contre 4,4 points en 2011. La charge de l’ouragan Sandy aura été de 455M d’euros.

En assurance-vie, l'assureur allemand s’estime satisfait de ses résultats, compte tenu des taux bas persistants, d’une croissance molle et des effets de la crise financière. 52,3Mds d’euros de primes ont été récoltés. Le résultat opérationnel affiche une croissance de 22,1% à 3Mds d’euros.

2013 : « prudemment optimiste »

Malgré l'explosion de ses bénéfices, le groupe a décidé de proposer un dividende de 4,5 euros inchangé depuis l'exercice 2010. Thorsten Wenzel, analyste de DZ Bank, jugeait le dividende « quelque peu décevant, au vu de la forte rentabilité » du groupe.

Pour 2013, le groupe s'est dit seulement « prudemment optimiste ». Il table ainsi sur un bénéfice opérationnel annuel compris entre 8,7 et 9,7Mds d'euros, soit 9,2Mds d'euros en moyenne contre 9,5Mds réalisés en 2012.

Parmi les incertitudes figurent notamment la France. Depuis 2012, la dette souveraine française constitue sa plus grosse part d’obligations d’Etat avec 35,6Mds d'euros de titres fin 2012 contre 27,6Mds fin 2011.

« Nous pensons avec confiance que le gouvernement français va appliquer le programme (de rigueur) annoncé », a déclaré le patron du groupe, Michael Diekmann.

« Mais il faut aussi que la  France réforme davantage son marché du travail et améliore sa compétitivité. Car le marché donnera un jour son verdict, et je ne crois pas qu'il attendra jusqu'à la fin de l'année », a-t-il prévenu.

(Avec AFP)

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