Aon Risk Solutions a dévoilé la carte des risques politiques 2015. Le courtier a étudié 163 pays émergents, puis les a classés en 6 catégories.
Pour établir sa cartographie des risques politiques 2015, Aon a utilisé 9 critères lui permettant de définir 6 niveaux de risque. Ces 9 risques concernent le transfert de devises, le non-paiement souverain, l'ingérence politique, la supply chain, le risque légal et législatif, le risque de violence politique, le risque de faire des affaires, la vulnérabilité bancaire et l'incapacité du gouvernement à stimuler la croissance.
Sur les 163 pays étudiés, 19 sont jugés comme présentant un risque très élevé. 9 d'entre eux se trouvent sur le continent africain. Sur les 49 présentant un risque élevé ou un risque très élevé, 26 sont situés en Afrique. Entre la cartographie 2014 et celle que vient de mettre au point Aon Risk Solutions, 7 pays ont vu leur risque rétrograder (la République dominicaine, l'Équateur, la Géorgie, le Laos, le Panama, le Swaziland et le Zimbabwe). Mais 12 on vu le leur croître (l'Angola, la République centrafricaine, le Burkina Faso, le Ghana, la Guinée Conakry, Haïti, la Libye, le Mozambique, Oman, le Pakistan, la Sierra Leone et l'Ouganda).
Sans surprise, le seul pays européen classé parmi les pays à risque est l'Ukraine. Au Proche Orient, les zones à risques sont également nombreuses comme le montre la carte ci-dessous. Sur cette dernière, vous pouvez visualiser les pays à risque élevé et à risque très élevé. En cliquant ou en passant sur ces derniers, vous ferez apparaître une infobulle. Vous y trouverez des informations sur les risques les plus significatifs dans chacun d'entre eux.
Si le risque politique pur ne fait partie des préoccupations premières des risk managers – il arrive en 7e position dans le baromètre d'Allianz Corporate & Global Solutions – il a des conséquences sur le risque autour de la supply chain. L'instabilité politique peut en effet entraîner une rupture dans le chaîne d'approvisionnement et coûter cher. Cette rupture est d'ailleurs la première source d'inquiétude des risk managers selon ACGS.
Aon Risk Solutions note que "le tout premier risque politique auquel sont confrontés les investisseurs des marchés émergents réside dans l'instabilité croissante des pays producteurs de pétrole comme l'Iran, l'Irak, la Libye, la Russie et le Venezuela, déjà fragilisés en raison de la chute des prix des produits pétroliers." Certains pays qui pourraient bénéficier de cette baisse du cours du pétrole pour retrouver de l'air sur le plan économique sont confrontés à des risques de sécurité. C'est notamment le cas de l'Egypte entourés par le Soudan, le Libye et non loin de la Syrie ou encore de l'Irak en plein chaos.
Retrouvez la carte complète des risques politiques établie par Aon Risk Solutions ici.À voir aussi
Risk management : Le "Onze sur MR" est de retour en 2025
Risk management : Disparition de Gilbert Canaméras
Amrae : "Notre priorité concerne la gouvernance des captives"
Howden France : "Nous avons atteint 24M€ de CA en 2023"