Risques climatiques : Covéa (re)met l’accent sur la prévention
À l’occasion de la publication d’un nouveau livre blanc sur les risques climatiques, Covéa fait de nouveau de la prévention son cheval de bataille. Le groupe mutualiste mise notamment sur ses nombreux partenariats pour permettre à ses sociétaires d’anticiper les conséquences des catastrophes naturelles.
Un an après la publication de son livre blanc dédié aux conséquences de la sinistralité climatique à horizon 2050, Covéa vient de rendre un nouvel ouvrage dédié à la prévention des principaux aléas naturels (sécheresse, inondations, grêle, tempêtes).
L’occasion pour le groupe mutualiste - qui coiffe les marques Maaf, MMA et GMF - de remettre la prévention de ces risques au centre du jeu avec des mesures concrètes de mitigation. « Hors tempêtes Lothar et Martin, 2022 a été la pire année climatique jamais connue en France avec des phénomène de grêle multipliés par six et une sécheresse en très forte augmentation », explique Sylvestre Frézal, directeur général délégué et secrétaire général du groupe.
Covéa a ainsi comptabilisé en 2022 près de 170.000 sinistres de grêle pour près de 800M d’euros de coût (500M d’euros en MRH et 300M d’euros en auto). « On s’attend pour l’ensemble de nos trois marques à près de 30.000 sinistres sécheresse », ajoute pour sa part Anne Savey, directrice IARD du groupe.
Quels moyens de prévention ?
Pour tenter d’anticiper au mieux ces périls, l’assureur mutualiste a donc décliné dans son ouvrage les actions de prévention qui lui semblent appropriées, risque par risque.
Sur le risque d’inondation d’abord, Covéa explique s’appuyer sur ses propres outils de cartographie et de prévisions hydriques pour pallier au manque de connaissance des données en la matière. « Cela nous permet de prévenir de manière ciblée nos sociétaires jusqu’à 48H à l’avance par SMS. Cela nous permet aussi de savoir quelles habitations sont les plus exposées et de tester avec les propriétaires des dispositifs anti-inondation (batardeaux, portes étanches, etc) qui peuvent notamment être subventionnés en partie par le Fonds Barnier », indique Charles Dumartinet, le responsable risques majeurs de Covéa
Concernant la grêle, aléa très imprévisible, Covéa explique avoir lancé ses propres travaux de modélisation pour mesurer d'une part ses expositions et d’autre part extrapoler la trajectoire de possibles phénomènes grêligènes, via un indicateur de suivi des orages. « Cela nous donne la possibilité d’alerter nos sociétaires quelques heures à l’avance pour qu’ils puissent se mettre en sécurité, tout comme leurs véhicules et leur habitation », poursuit Charles Dumartinet.
Offres de services
Si l’assureur mutualiste est aujourd’hui capable d’anticiper le risque de tempête plusieurs jours à l’avance, il rappelle néanmoins dans son livre blanc quelques gestes d’entretien essentiels de son habitation afin de limiter les dommages.
Covéa met ensuite l’accent sur plusieurs initiatives préventives autour de la sécheresse et du phénomène RGA. Au-delà de la préconisation de normes de construction plus résistantes, le groupe indique être associé aux travaux du Cerema et de son projet "MACH" sur lequel nous revenons dans le dernier Plan Séquence dédié au RGA publié sur News Assurances Pro. Le groupe mutualiste explique ainsi que cette solution de réhydratation du sol sera testée sur une trentaine de maisons à horizon 2025. Covéa explore en parallèle le procédé de bio-cimentation.
« Pour aider nos sociétaires à mettre en place des actions de prévention, ils disposent à côté des offres d’assurance d’une large offre de services gratuits ou payants (avec des tarifs privilégiés) », lance ensuite Laurent Pigelet, directeur marketing du groupe. Sur ses 160 offres, Covéa propose par exemple près d’une trentaines de solutions en MRH avec plusieurs entreprises partenaires (diagnostic de sécurité, protection cyber, entretien ou rénovation énergique, etc).
Ne refuser aucun risque
Alors que plusieurs missions gouvernementales ont été lancées récemment, notamment autour du financement de la prévention, la question de l’assurabilité des risques et la pérennisation du régime Cat Nat est aussi posée. « Ces missions sont une bonne chose pour réunir les parties prenantes et trouver des pistes pour l’avenir, indique Anne Savey. Nous sommes un acteur mutualiste et nous ne souhaitons refuser aucun risque, mais il s’agit aussi d’un jeu d’équilibre entre acteurs. Si un porteur de risques se retire, cela peut avoir des incidences sur les autres. L’État via CCR joue également un rôle important dans la répartition des risques ».
« Si la prévention est un des leviers permettant de garder les coûts sous contrôle, l’autre solution consiste à revoir la contribution des assureurs au régime », poursuit pour sa part Sylvestre Frézal. Le groupe mutualiste rappelle in fine que la hausse de la sinistralité pourrait à horizon 2050 déformer la répartition entre la sinistralité Cat Nat et la sinistralité TGN (Tempête Grêle Neige) dans la charge de sinistres des compagnies, passant de 57% / 43% jusqu’alors à 70% / 30%.
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