Une délégation de la Mutualité française a rencontré ce lundi 4 septembre le Premier ministre, Edouard Philippe. L'avenir du RSI et du régime étudiant de la Sécurité sociale ont été les deux sujets les plus controversés. Les représentants des mutuelles ont exposé leurs conditions.
Une délégation de la Mutualité Française composée de Thierry Beaudet, président, Stéphane Junique, vice-président, Dominique Joseph, secrétaire générale, Daniel Havis, président de la Matmut, et Maurice Ronat, président d'Aesio, a rencontré le Premier ministre Edouard Philippe ce lundi.
Le gouvernement n'a pas donné de précisions sur la mise en application concrète de l'intégration du RSI et du régime étudiant au régime général, mais à terme, il souhaite qu'il y ait un régime unique à horizon deux ou trois ans. Des annonces devraient être faites par le gouvernement ce mardi. En attendant, les représentants des mutuelles ont fait part de leurs inquiétudes concernant l'avenir des 2.000 salariés qui gèrent le RSI et le régime étudiant au sein des mutuelles.
« Si vous voulez prendre l'activité, vous prenez les salariés qui vont avec », a réclamé un dirigeant mutualiste au Premier ministre. En effet, les solutions évoquées pour gérer la période transitoire posent problème aux mutuelles. La FNMF, qui refuse de gérer une activité décroissante, s'oppose à ce que les mutuelles gardent la gestion du stock de portefeuille et que le régime général obtienne celle des nouveaux adhérents.
« Qu'est-ce qu'on va faire du personnel et des services dédiés ? », s'inquiète un dirigeant mutualiste qui préférerait que les salariés concernés basculent également du côté du régime général.
Thierry Beaudet et le Premier ministre ont trouvé plus de points d'entente concernant l'objectif d'atteindre le reste à charge zéro en optique, dentaire et audioprothèse, ainsi que sur le problème des déserts médicaux. La Mutualité Française devrait formuler ses propositions d'ici la fin de l'année.
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