Au lendemain des révélations du Canard Enchaîné sur la hausse de salaire du président de la Macif et alors que les NAO patinent, la CGT appelle à la grève le 28 janvier prochain.
Ambiance glaciale à la Macif, au cœur d'une polémique autour du salaire d'Alain Montarant, président de la mutuelle niortaise. L'information, révélée par nos confrères du Canard Enchaîné mercredi 23 janvier, fait état d'une hausse de 62,5% de sa rémunération passant de 160.000 à 260.000 euros bruts annuels. En ajoutant ses émoluments au titre d'OFI Asset Management, détenu à un peu plus de 60% par le groupe Macif, ainsi que ses différents avantages en nature Alain Montarant émarge désormais à près de 400.000 euros annuels, contre un peu plus de 285.000 euros en 2017.
Une décision « assumée » par le Groupe qui souligne dans un communiqué que « le conseil d'administration statue en toute souveraineté ». Ce dernier justifie cette augmentation, actée lors du conseil d'administration du 18 décembre dernier, par un écart observé sur le marché pour des postes équivalents. Toujours selon la Macif, aucune revalorisation n'avait été apportée depuis 2012. Enfin, l'élargissement des responsabilités d'Alain Montarant et la dynamique observée sur le développement du groupe viennent compléter l'argumentaire.
Impact sur les NAO ?
Ce dernier ne semble pourtant pas avoir convaincu les syndicats. Les révélations du journal satirique interviennent en effet en plein NAO. Dans un billet paru sur son site ce jeudi, la CFDT Mutavie Macif invite « l'employeur à revoir sa copie. […] On a rappelé que l’on ne peut pas ignorer l’actualité et que cela impact de fait, la NAO tout comme la prime Macron ». Sur le premier point, la CGT évoque une augmentation générale nulle. La direction propose par ailleurs 500 euros pour les salaires inférieurs à 30.000 euros bruts annuels.
Ces propositions ne satisfont pas les syndicats et la CGT Macif Île-de-France appelle à un mouvement de grève national au niveau groupe le 28 janvier prochain. Ils ont été rejoints par la CGC et FO. Elle invite les salariés à stopper le travail « dès la prise de poste pour une heure au moins jusqu'à la journée ». Le 28 janvier est justement la date retenue pour la prochaine réunion NAO.
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