INFOGRAPHIE - Alors que le gouvernement s'apprête à supprimer le reste à charge sur les lunettes et les prothèses auditives et dentaires, une étude de Verspieren révèle qu'en 2017 le reste a charge des Français a augmenté sur les consultations hospitalières et médicales.

La généralisation de la complémentaire santé et la réforme du contrat responsable ont provoqué une hausse des frais de santé, selon une étude du courtier Verspieren réalisée à partir de l'analyse de 70 millions d'actes. En 2017, un adulte a dépensé en moyenne 1.125 euros par an en frais de santé, soit 10 euros de plus qu'en 2016, pour un reste à charge de 53,01% de la facture, avant complémentaire santé, en hausse de 1,15 point sur un an. La facture annuelle d'un adulte non couvert par le régime général a augmenté de 0,8%.

Une analyse plus fine des données révèle que « le reste à charge a explosé notamment sur les consultations hospitalières et médicales, alors que paradoxalement le gouvernement envisage de proposer un reste à charge zéro sur les frais optiques, les prothèses dentaires et auditives des français », pointe Jean-Philippe Ferrandis, directeur des Assurances de personnes de Verspieren. Cette augmentation du reste à charge va donc « souvent concerner les cas les plus graves et les plus coûteux », ajoute-t-il. Pour faire face à ces dépenses, la souscription d’une sur-complémentaire santé à titre individuel ou via un contrat collectif que pourrait proposer l’employeur « va devenir quasi incontournable pour garantir un meilleur remboursement des soins de santé les plus onéreux », note-t-il.

Mais cette moyenne nationale cache des disparités entre les régions. Ainsi, la zone PACA et la Corse sont les zones les plus consommatrices de soins médicaux, avec en moyenne 1.188,52€ par an et par personne, en hausse de 18,61€ sur un an. En deuxième position, se trouve l'Île-de-France, avec 1.156,35€ par an et par personne (+47,41€). Les Hauts de France arrivent en troisième position avec 111,06€ par an et par adulte, mais en baisse de 38,04 euros par rapport à 2016. L'âge moyen de la région, les tarifs pratiqués et la fréquence d'accès aux soins expliqueraient ces différences, selon Verspieren.