ComparEthic vient d’être lancé sur Internet. Comparateur d’un nouveau genre, il est ouvert à toutes les mutuelles et organismes de protection complémentaire à but non lucratif.
Face au succès des comparateurs de complémentaires santé, Jean Sammut et Jean-François Taïeb ont lancé ComparEthic, un comparateur qui se veut différent des autres. « Le secteur mutualiste est passé à côté du mouvement Internet, or une grande partie de la population va sur ces comparateurs », analyse Jean Sammut, qui travaille sur ce projet depuis plus de 3 ans.
« De plus, une grande partie d’entre eux parlent beaucoup de mutuelles et utilisent des noms en lien avec celles-ci alors qu’ils travaillent avec des institutions du monde de l’assurance », raille-t-il. L’objectif de ce comparateur est de mettre en avant la transparence de l’information. « Cela se résume à la notion de prix chez les autres, déplore Jean Sammut. Chez nous, le plus important, c’est d’offrir des garanties et des services lisibles à comparer. » Toutes les comparaisons des remboursements se font en euros.
Pas un simple « collecteur d’adresses e-mail »
Si le fonctionnement du comparateur ressemble à celui de ses concurrents (il est rémunéré par les contacts qu’il transmet aux mutuelles), pour Jean Sammut, ComparEthic n’est pas un simple « collecteur d’adresses e-mail ». « L’internaute reçoit un lien d’activation seulement s’il est réellement intéressé. A partir de là, nous fournissons ce contact pour une tarification très modeste ». Et pour les contrats de solidarité nationale (CMU-C et ACS), aucune rémunération n’est prélevée. Le comparateur assure qu’une égalité de traitement et de tarification est garantie à chaque mutuelle adhérente.
Autre différence notoire : le travail avec les associations. « Nous proposons à toutes les associations de faire la promotion de notre comparateur. En échange, 25% de notre chiffre d’affaires va aux associations qui nous soutiennent ».
Une fondation propriétaire
C’est la Fondation MèTIS, propriétaire du comparateur, qui récolte le reste de l’excédent brut d’exploitation, pour financer des projets de l’économie sociale et solidaire. Elle est constituée de l’ensemble des organismes de protection sociale adhérents, ainsi que des partenaires qui soutiennent le projet.
Pour le moment, 5 mutuelles sont entrées dans le comparateur, et Jean Sammut assure que 6 ou 7 autres seraient prêtes à venir « si la dynamique prend ». Mais les règles d’entrée sont strictes : des institutions à but non lucratif seulement. « Les institutions qui se réassurent à plus de 50% ne sont pas acceptées non plus », explique M. Sammut. L’éthique avant tout.
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