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Santé : Le HCaam envisage le pire pour le déficit de l'Assurance maladie

vendredi 3 janvier 2014
Image de Santé : Le HCaam envisage le pire pour le déficit de l'Assurance maladie

Selon un rapport du Haut conseil pour l'avenir de l'assurance maladie (Hcaam), le déficit de l'Assurance maladie pourrait doubler d'ici à 2020 et atteindre 41Mds d'euros en 2040.

Les dépenses de santé devraient fortement augmenter d'ici à 2040 et les déficits de l'Assurance maladie se creuser, selon une étude du Haut conseil pour l'avenir de l'Assurance maladie (HCAAM), qui plaide pour une plus grande maîtrise des dépenses.

Le déficit de l'Assurance maladie s'élèverait ainsi à plus de 14Mds d'euros en 2020, soit le double par rapport à aujourd'hui (7,7Mds en 2013), puis atteindrait près de 29Mds en 2030. Il dépasserait les 41Mds en 2040, selon les projections réalisées par le HCAAM, publiées fin décembre et révélées jeudi par Le Figaro.

Ce déficit augmenterait moins vite ensuite, atteignant près de 49Mds en 2060. "La croissance des dépenses de santé est spontanément plus rapide que celle du produit intérieur brut (PIB), ce qui contribuerait à accroitre le déficit public des régimes obligatoires à l'horizon 2060", note le HCAAM.

Le Haut conseil distingue trois périodes : de 2015 à 2024, la croissance moyenne annuelle des dépenses de santé est la plus rapide (+3,0 %), puis elle s'infléchit jusqu'à 2040 (+2,4 %) et ralentit entre 2040 et 2060 (+1,8 %). La croissance constatée jusqu'en 2040 s'explique d'une part par le vieillissement de la population. Mais ce facteur "n'occupe qu'une part relativement modeste dans la progression" des dépenses jusqu'en 2040 (0,5 point environ).

Solution envisagée, un désengagement de la Sécurité sociale ?

Le HCAAM estime en effet que "le progrès technique et l'organisation des soins apparaissent comme des contributeurs importants de la dépense de santé dans les projections". Trois pistes sont évoquées pour endiguer le déficit : un accroissement des prélèvements publics (CSG, cotisations), une baisse de la prise en charge par la Sécu ou enfin une plus grande maîtrise des dépenses.

Ecartant les deux premières hypothèses, le HCAAM plaide pour la troisième solution, réaffirmant "l'impérieuse nécessité d'une maîtrise des dépenses de santé, mobilisant les nombreux gisements d'efficience du système de soins".

Cette recherche d'efficience consiste par exemple à évaluer "la pertinence de certains actes ou de certains séjours hospitaliers". Toutefois "à court terme, des mesures sur les recettes et le remboursement de soins inutiles devront être prises en attendant que les mesures d'optimisation de la dépense de santé fassent sentir leurs effets", souligne le Haut conseil.

(AFP)

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