Santé : Les médecins réclament une « relance » de la politique des génériques
Le syndicat de médecins MG France appel les pouvoirs public à une campagne de communication en vue de relancer la vente de générique et d’informer sur leur sécurité.
Après la Mutualité française, c’est au tour du syndicat de médecins MG France de lancer un appel pour « une relance » de la politique des médicaments génériques. En 2011, les fabricants de génériques ont en effet vendu 614 millions de boîtes de génériques, un chiffre en baisse pour la première fois, de -3%.
Alors que la première insiste sur la baisse de leur vente et donc des remboursements plus importants liés aux médicaments brevetés, l’appel de MG France insiste sur l’importance de « sécuriser la population » sur leur qualité.
« On a besoin de l'appui complet et inconditionnel de l'Etat et de toutes les structures scientifiques qui ont quelque chose à dire sur les génériques », a déclaré Claude Leicher, le président du syndicat à l’AFP, visant notamment l'Académie de médecine qui avait nourrit la controverse en février en rappelant que le générique n'était « pas la copie conforme » du médicament original.
Parallèlement, M. Leicher a par ailleurs prôné « un nouveau mode d'organisation dans le secteur ambulatoire : s'il y a toujours trop de gens qui vont à l'hôpital alors qu'ils pourraient aller en ville, le système d'assurance maladie et l'hôpital ne peuvent pas tenir le choc », a-t-il souligné.
« Mais en même temps, cela nécessite d'investir pour qu'on ait les moyens de travailler en ville avec des patients qui vont rester chez eux", a poursuivi le président du syndicat, soulignant qu' »on n'a pas du tout investi en France depuis 30 ans sur l'ambulatoire ».
Concernant la nouvelle convention des pharmaciens, qui transforme leur rôle en prévoyant des « entretiens pharmaceutiques » rémunérés pour les patients prenant des anti-coagulants, il s'est félicité que l'assurance maladie ait donné son "accord de principe" pour que les médecins soient eux aussi rémunérés pour ce type de patients, dont le traitement nécessite un suivi particulier.
« Nous nous félicitons que l'assurance maladie prenne conscience de tout le travail de mise en route et de surveillance du traitement fait par les médecins par téléphone sans aucune rémunération », a-t-il dit, soulignant l' »approche constructive de l'assurance maladie vis-à-vis des généralistes ».
Avec cette nouvelle convention, « on est sur un projet d'organisation des soins de premiers recours qui doit se faire en collaboration les uns avec les autres, non pas pour que les uns remplacent les autres », a-t-il ajouté.
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