La FNMI a réuni ses mutuelles pour aborder, entres autres, les sujets santé qui vont bouleverser le marché.
Hier, jeudi 21 mars, la FNMI (Fédération nationale de la mutualité interprofessionnelle) a organisé une rencontre avec ses mutuelles pour parler des grands sujets d'actualité. En préambule de la réunion (qui a réuni les responsables d'Harmonie Mutuelle, Eovi Mutuelle, Mutuelle Myriade, Adréa Mutuelle, Mutlog, CCMO Mutuelle, Pavillon Prévoyance et la Mutuelle MCD), la FNMI a accueilli le Professeur Jean-Luc Harousseau sur le sujet de la méthodologie de la Haute Autorité de Santé pour fixer le taux de remboursements Sécu des médicaments. "Nous n'avons accès à rien dans ce sujet", explique Maurice Ronat, président de la FNMI et d'Eovi Groupe. "Nous sommes des complémentaires donc nous payons en complément de la Sécu et nous n'avons aucune information sur comment est fixer le taux de remboursements des médicaments. Parfois, des médicaments qui ne sont remboursés qu'à 15% nous posent problème... si nous ne prenons pas en charge la différence, nos adhérents vont être mécontents et si nous la prenons en charge, cela engage des dépenses conséquentes... Nous n'aimons pas être des payeurs aveugles".
Puis, M. Ronat a abordé le sujet épineux de l'ANI. En effet, depuis l'annonce de la généralisation de la complémentaire santé pour tous les salariés, les mutuelles qui faisaient essentiellement de l'individuel ont du soucis à se faire. "A la FNMI, nous cherchons à voir comment il est possible de permettre à nos mutuelles de continuer à tenir leur place sur le marché de la complémentaire santé. Beaucoup de personnes concernées par l’ANI, et qui ont déjà une complémentaire santé, sont adhérentes de nos mutuelles". L’inquiétude est claire.
"Quelques mutuelles vont pouvoir concourir pour les appels d’offre au niveau des branches. Nous avons eu la bonne idée, il y a trois ans, de créer Mutex (dont nos cinq de nos plus grosses mutuelles font partie) qui va permettre de répondre aux appels d’offre. Il y aura aussi des unions de groupes", poursuit-il.
Autre sujet qui fait jaser, le problème de l'encadrement des dépassements d'honoraires qui n'est toujours mis en place. "Je déplore le climat de défiance entre certains professionnels de santé et la Mutualité. Ce chantier piétine comme celui de la réforme du Code de la Mutualité pour permettre aux mutuelles de conventionner avec des réseaux de soins".
Beaucoup de chantiers santé plongent donc les mutuelles interprofessionnelles dans une grande incertitude.
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