Santé numérique : L’accélérateur Future4care souffle sa première bougie
L’accélérateur en santé numérique Future4care a été inauguré le 16 mai en présence des directeurs généraux de Generali, Orange, Sanofi et Capgemini.
Un an après son lancement, Future4care fourmille de startuppeurs, chercheurs et experts en innovation. L’accélérateur sur la santé numérique niché au cœur du 13ème arrondissement de Paris a ouvert un nouvel appel à projet afin de recruter sa deuxième promotion de startup.
Les vingt premières jeunes pousses ont été choisies parmi une centaine de candidats. Elles sont arrivées en décembre 2021 et ont bénéficié d’un accompagnement dès février 2022. Les entreprises sont aidées par des collaborateurs des quatre partenaires fondateurs Generali, Orange, Sanofi et Capgemini. D’ailleurs, l’accélérateur s’apprête à accueillir un nouveau cercle de partenaires : Be-Ys, Biocodex, Alira Health et UCB. « Future4care accepte la concurrence au sein de son cercle de partenaires. Il n’est donc pas exclu qu’un autre assureur rejoigne l’accélérateur, aux côtés de Generali », explique Agnès De Leersnyder, directrice générale de Future4care. L’objectif de l’accélérateur est de créer un écosystème et réunir tous les acteurs issus du monde de la tech et de la santé afin d'accentuer la mise sur le marché de solutions innovantes.
Le tapis de bain qui vous veut du bien
Pour son inauguration du 16 mai, les startup présentent leurs pépites dans l’espace d’exposition. Jean-Laurent Granier, PDG de Generali France, fait le tour des exposants, escorté par Emmanuel Neré, son directeur de l’innovation. Ils s’arrêtent devant le stand de Baracoda, entreprise qui a inventé la brosse à dents connectée qui vous rappelle à l’ordre si vous oubliez de brosser entre deux molaires. Thomas Serval, son CEO, enlève ses chaussures et monte sur son tapis de bain connecté, le BBalance. « Au lieu d’inventer des gadgets, nous augmentons vos objets de la vie quotidienne afin d’inciter les gens à adopter des comportements préventifs », indique-t-il. « Le tapis est plus discret que la balance et mesure plusieurs indicateurs, comme le poids, la pression, ou le point d’équilibre pour un suivi quotidien de l’état de santé du corps ». Le miroir et le tapis analysent la posture, la peau,… Et en cas de forte variation, la BBalance propose des exercices de coaching.
[caption id="attachment_1499284" align="alignnone" width="1860"] Thomas Serval, CEO de Baracoda, monte sur le tapis connecté Bbalance.[/caption]Avoir moins mal grâce à la réalité virtuelle
Le PDG de Generali France poursuit sa visite et s’arrête dans le stand de la société L’Effet Papillon, qui commercialise Bliss, une solution de réalité virtuelle dédiée à la réduction de la douleur et de l’anxiété. Le patient enfile un casque et choisit un des quatre univers virtuels (les fonds marins, la prairie, la forêt ou l’espace). Ce dispositif de soin complémentaire au médicament plonge le patient dans un univers sonore et visuel parallèle. Le casque est utilisé lors des gestes invasifs ou anxiogènes comme des biopsies, des ponctions, des retraites de drains thoraciques, des poses de sondes gastriques ou des pansements douloureux. Ce casque virtuel est vendu à des hôpitaux et Ehpad et présente un énorme potentiel d’économie sur les dépenses de santé, comparé à d’autres traitements anesthésiques coûteux.
[caption id="attachment_1499285" align="alignnone" width="1860"] Axelle Axad N'Ciri, co-fondatrice de Mapatho, discute avec Jean-Laurent Granier, PDG de Generali France.[/caption]Les patients s'entraident
Pour sa troisième et dernière halte, Jean-Laurent Granier s’arrête chez Mapatho. Cette startup fondée par Axelle Ayad N'Ciri et Pierre-Emmanuel Oberniche créé des communautés de patients atteints par une maladie chronique, qui partagent des informations et des conseils utiles. Mapatho a pour objectif d’orienter le patient dans le maquis médical, de permettre aux patients de trouver des spécialistes de confiance et d’améliorer leur quotidien. « Avec Mapatho plus, vous pouvez proposer vos assurés de rejoindre une communauté de patients atteints de la même pathologie et lui pousser les services inclus dans sa complémentaire santé », explique Axelle Ayad. Mapatho a déjà signé des contrats avec plusieurs organismes complémentaires comme Intériale, IMA, MNH ou Relyens. « Serez-vous dans le store d’applications Mon Espace Santé ? », demande Emmanuel Néré. « Notre application est en cours de référencement », répond Axelle Ayad.
« Le territoire de la prévention en matière de santé est un territoire extraordinaire à explorer. Il est insuffisamment investi par le système public, parce qu’il y a beaucoup à faire et une limite dans les moyens que l’on peut y consacrer. Le fait que des acteurs privés s’associent pour déployer des programmes de prévention à moindre coût auprès d’une population extrêmement large permet de faire des progrès en matière de santé publique. C’est vrai en matière de maladies cardiovasculaires, diabètes, vieillissement, détection précoce de l’Alzheimer. La "combination" de la technologie et du digital va faire faire des progrès à la médecine préventive », déclare Jean-Laurent Granier, PDG de Generali France.
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