Sécheresse : La facture pour 2022 revue à la hausse
INFOGRAPHIES - Selon un dernier chiffrage dévoilé par France Assureurs, le montant des dégâts liés à la sécheresse grimpe potentiellement à près de 3Mds d'euros pour 2022.
A l'occasion d'une master class organisée au mois de septembre, France Assureurs dévoilait une première projection des dommages liés à la sécheresse pour l'exercice 2022. A l'époque, les chiffres, issus d'un calcul de la Mission sur les risques naturelles (MRN), oscillaient entre 1,6Md et 2,8Mds d'euros à fin août.
Ce lundi, la fédération dévoile une nouvelle évaluation, toujours selon des données de la MNRN. A fin octobre, le montant des dommages consécutifs aux retraites et gonflement des argiles (RGA), s'établirait ainsi entre 1,9Md et 2,8Mds d'euros. « Il s’agit d’une estimation avec une vision à fin octobre. De nouveaux territoires pourraient toutefois connaître un épisode de sécheresse tardif et viendraient ajouter quelques sinistres potentiels. Une autre incertitude est à prendre en compte concernant l’impact des sécheresses successives. En effet, si elles peuvent provoquer une aggravation des dommages, elles peuvent également réduire le coût annuel du fait d’une prise en charge des sinistres indemnisés au titre des années précédentes », écrit France Assureurs dans son rapport.
L'année 2022 est bien partie pour être la plus coûteuse sur le front de la sécheresse. Elle pourrait ainsi dépasser 2003 et ses 2,1Mds d'euros de sinistres.
Depuis l'intégration du risque sécheresse dans le régime cat'nat' en 1989, quelque 971.800 sinistres ont été recensés. Cela représente un coût d'un peu plus de 16Mds d'euros.
Une sinistralité climatique à plus de 7Mds d'euros
A ce coût du RGA, s'ajoutent 5,2Mds d'euros de sinistres pour les autres risques climatiques (inondations, tempête ou encore grêle). A ce jour, la charge pour le secteur dépasserait donc, a minima, 7Mds d'euros. Soit plus du double de la sinistralité observée en 2021.
Rappelons que le caractère exceptionnel de la sinistralité climatique en 2022 fut un argument pour les assureurs lors des négociations avec Bercy sur la mise en œuvre de mesures anti-inflation. Ils obtenaient gain de cause en conservant une certaine latitude sur les tarifs. Pas de hausse au-delà de l'inflation sauf pour les risques dégradés. Florence Lustman dévoilait par ailleurs les contours de son pack anti-inflation destiné, entre autres, à soutenir les jeunes sans emploi.
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