Sécurité sociale : Le déficit 2024 moins élevé que prévu

Le déficit de la Sécurité sociale s’élève à -15Mds d’euros en 2024, soit 2,9 milliards de moins que le montant prévu dans la LFSS 2025.
La Direction de la Sécurité sociale annonce un déficit de 15,3Mds d’euros en 2024. Le déficit se dégrade de 41,7% par rapport à l’année 2023, mais il est moins élevé que prévu. La loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 prévoyait en effet un solde de -18,2 milliards d'euros des régimes de base de la sécurité sociale et du fonds de solidarité vieillesse (FSV) pour 2024. La différence de 2,9 milliards « s’explique principalement par des recettes supérieures à celles initialement prévues », selon la DSS. Des recettes qui « ont connu d’importantes plus-values, tant s’agissant des recettes assises sur les revenus d’activité que des recettes fiscales ». En revanche, les dépenses correspondent aux estimations, même si celles de l’assurance maladie sont légèrement moindres que prévu.
Le déficit de la branche maladie se dégrade de 2,7 milliards d’euros en 2024 pour atterrir à 13,8 milliards d’euros. La DSS souligne que ce creusement du déficit est « quasiment du même niveau qu’en 2023, conséquence directe du dynamisme des dépenses relevant de l’ondam ».
Des réformes structurelles en perspective
Dans une tribune publiée sur les Echos, Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) et Fabrice Gombert, président du conseil de la Cnam appellent à « des réformes structurelles » pour garantir la viabilité économique du système de santé. Pour y parvenir, il faudra investir massivement sur la prévention santé, selon les signataires. Mais également développer la chirurgie ambulatoire. Ou encore agir sur « la pénétration des médicaments génériques, les programmes d'efficience des achats hospitaliers, la régulation du marché du médicament ».
Thomas Fatôme et Fabrice Gombert Ce s’opposent à des « coups de rabot dont nous sortons tous perdants ». Dans les prochaines années, l'Assurance Maladie travaillera sur « la bonne organisation du système de soins, les modalités de prise en charge des pathologies chroniques, la qualité et la pertinence des soins, le juste prix et le bon usage des produits de santé, notre système d'indemnisation des arrêts de travail, la lutte contre les rentes économiques et contre les fraudes », indiquent les dirigeants de la Cnam. Pour connaître le détail sur ces transformations, il faudra attendre juillet, date de publication du rapport charges et produits de la Cnam.