Dans la nouvelle feuille de route de Slawomir Krupa, directeur général de Société Générale, la stratégie laconique de l’entité assurance semble s’inscrire dans la continuité.

Quatre mois après sa prise de fonction en tant que directeur général de Société Générale, Slawomir Krupa entre dans le grand bain. Pour sa première feuille de route, le nouveau patron de la banque opte pour un « business model simplifié ». Il prévoit de réduire ses coûts de 1,7Md d’euros, avec pour objectif de pousser les feux de la rentabilité.

Le groupe vise une croissance annuelle des revenus comprise entre 0 et 2% en moyenne sur la période 2022-2026. Le ratio de rentabilité des fonds propres tangibles (ROTE) devrait être compris entre 9 et 10% à l’horizon 2026. Société Générale vise par ailleurs un coefficient d’exploitation inférieur à 60% « avec une amélioration progressive à partir de 2024 », peut-on lire dans un communiqué.

Pour parvenir à ses fins, Société Générale met l’accent sur les métiers. Du côté de l’assurance, pas de changement, mais un renforcement des synergies.

« Le réseau SG tirera parti d’une intégration renforcée avec les activités d’assurance et de banque privée afin de maximiser les synergies commerciales », mentionne le communiqué.

Pour autant, aucun détail chiffré n’a été livré. Il semblerait que la stratégie menée par l’entité ces dernières années ait été validée par la direction. « Notre feuille de route est gagnante et l’objectif est de poursuivre en ce sens », avait déclaré en février dernier Philippe Perret, directeur général de Société Générale Assurances.

À court terme, le groupe ambitionne d’accélérer en assurance dommages. Fin 2022, le taux d’équipement s’élevait à 11%, « un taux largement perfectible », selon Philippe Perret.

Ambitions ESG renforcées

Si les annonces stratégiques par métier manquent de clarté, Société Générale se rattrape du côté de ses ambitions ESG. La banque au logo rouge et noir ambitionne de diminuer de 80% son exposition au secteur de la production de pétrole et de gaz d’ici 2030 par rapport à 2019. A mi-chemin (2025), elle serait réduite de 50%, contre 20% prévu auparavant.

Enfin, le groupe annonce le lancement d’un fonds d’investissement pour la transition de 1Md d’euros, pour accélérer le développement de solutions vertes afin de contribuer aux objectifs de développement durable des Nations Unies.