L'EIOPA, l'autorité de supervision européenne a rendu public les résultats de la 5eme vague des Questionnaires d'impact (QIS 5). 68% des sociétés ont participé aux tests et 4,6% se situent sous le niveau de fonds propres minimum, selon l'EIOPA.
La mise en place de Solvabilité 2 se poursuit et les conclusions du dernier test d'impact quantitatif montre que les assureurs se sont préparés. Ils ont au moins participé, puisque 2.530 assureurs ou réassureurs européens ont répondu, représentant 68% des entreprises concernées par Solvabilité 2.
Les besoins en capitaux, l'un des points sensible de la mise en place de Solvabilité 2, montrent des résultats assez optimistes. 4,6% des sociétés qui ont répondu se situent en dessous des exigences de fonds propres minimum (Minimum capital requirement - MCR). Toutefois 15% ne satisfont pas aux ratios de solvabilité (SCR) imposés lors du test.
La moyenne des assureurs se situent à 165% des exigences. Selon les résultats, 13,9% dépassent les 400% de couverture et plus des deux-tiers (36% environ) des acteurs ont des ratios compris entre 100 et 200% des exigences. Le surplus de SCR (Solvency capital requirement) des assureurs européens atteint 395Mds d'euros. Les assureurs français cumulent 85Mds d'euros de surplus.
La FFSA satisfaite, reste vigilante
Pour la FFSA, c'est la confirmation que « les compagnies d'assurance française ont bien résisté à la crise et avaient retrouvé fin 2009 une solidité financière élevée ». Toutefois, la Fédération nationale s'accorde avec la fédération européenne, le CEA, à propos du calibrage : « les résultats de l’étude QIS5 révèlent certaines insuffisances telles que le caractère excessif de la calibration de certains risques » affirme ainsi la FFSA dans un communiqué, parlant de « concertation avec plusieurs fédérations européennes ».
Les assureurs veulent en effet rappeler « la nécessité » de « définir de façon cohérente le périmètre des fonds propres », « réduire certains calibrages, notamment pour les risques longs » « garantir l’égalité de traitement entre les différents acteurs de l’assurance et des services financiers », simplifier les mesures d’application et « prévoir des mesures de transition adaptées » citant Michel Barnier qui avait plaidé dans ce sens fin 2010.
Reste que ce test, réalisé sur les données de 2009 représente un état des lieux en 2009, et non en 2010, quand les marchés financiers étaient moins bien orientés. C'est d'ailleurs l'une des limites prise en compte par l'EIOPA et la Commission Européenne.
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