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Stress au travail : la responsabilité des dirigeants dénoncée dans un rapport remis à François Fillon

dimanche 21 février 2010
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Un rapport remis mercredi à François Fillon souligne la responsabilité des dirigeants d'entreprise face au stress des salariés et préconise de modifier à la marge leur mode de rémunération en intégrant la prise en compte de la santé de ces derniers.

Le même document propose aussi de réformer l'enseignement dans les écoles de commerce et d'ingénieurs, où la formation dans ce domaine "est extrêmement pauvre", a déploré l'un des auteurs du rapport, Muriel Pénicaud, directrice générale des ressources humaines chez Danone. "La responsabilité sociale des entreprises est d'abord celle de ses dirigeants", a souligné le Premier ministre lors d'un point presse à Matignon, promettant que ce rapport serait débattu au sein du Conseil d'orientation sur les conditions de travail (Coct) afin de contribuer au Plan santé travail 2010-2014, qui doit être adopté en mars.

Parmi ses principales préconisations, le texte suggère que "la performance économique" ne soit plus le seul critère d'attribution de la rémunération variable des dirigeants. "La performance sociale doit aussi être prise en compte, incluant notamment des indicateurs de santé, de sécurité et de conditions de travail", soulignent ses auteurs.

Le document préconise aussi que les conseils d'administration des entreprises se penchent annuellement sur cette question lors d'un rendez-vous consacré à la santé de leurs salariés. "Le problème de santé n'est pas un problème de la médecine du travail, c'est un problème de management", a insisté l'un des auteurs du rapport, Henri Lachmann, président du conseil de surveillance de Schneider Electric.

Le troisième membre de la mission, le vice-président du Conseil économique, social et environnemental Christian Larose, a jugé "consternant" l'accueil que leur ont réservé les organisations patronales. Au sein de celles-ci "on ne veut pas bouger sur ces sujets, et on trouve toutes les raisons du monde pour dire que la question de la santé au travail n'est qu'une mode", a-t-il déploré.

PARIS, 20 fév 2010 (AFP)

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