Axa réorganise une partie de son activité vie collective en Suisse autour de ses fondations. Cette réorganisation aura un impact sur les résultats du groupe.

Mardi 10 avril, Axa a annoncé son intention de transférer une partie de son activité vie à ses principales fondations de prévoyance collective opérant en Suisse. Sont concernées « les responsabilités liées à l'allocation d'actifs et au rendement des investissements », indique l'assureur dans un communiqué. Les risques assurantiels de décès et d'invalidité resteront assurés par Axa.

« Dans l’environnement actuel, cette réorientation devrait nous permettre de proposer des solutions de prévoyance plus attractives à nos clients suisses sur le segment des PMEs, en combinant des perspectives de pensions de retraite plus élevées pour un coût plus faible. De plus, le segment en croissance de la prévoyance collective semi-autonome deviendra notre principale activité auprès des entreprises en Suisse. Nous comptons la développer en coopération avec nos partenaires afin de renforcer notre position de numéro un sur le marché suisse de l’assurance », a déclaré Antimo Peretta, directeur général d’Axa en Europe.

L'objectif est en effet de desserrer l'étau réglementaire suisse sur l'activité vie. Le cadre prévoit ainsi que les assureurs vie opérant sur le territoire helvétique doivent maintenir un niveau de capital couvrant l'intégralité des engagements « relatifs aux pensions, incluant les taux minimaux garantis, ainsi que les placements financiers sous-jacents », imposant une allocation d'actifs particulièrement prudente.

Impact sur les résultats et la trésorerie d'Axa

Cette réorganisation ne sera toutefois pas neutre pour l'assureur. Il va en effet transférer environ 26Mds d'euros aux fondations correspondant aux réserves de ses affaires en cours sur l'activité fonds général. Il demeurera toutefois le gestionnaire d'actifs des fondations. La part des primes liées à l'épargne ne sera donc plus intégrée dans le chiffre d'affaires IFRS d'Axa.

L'impact sur le résultat opérationnel devrait s'élever à 20M d'euros à partir de 2019 et « générera un élément non-récurrent affectant le résultat net à hauteur d'environ 400M d'euros de francs suisses (soit environ 339M d'euros) lors du premier semestre 2018 », indique le communiqué.

En revanche, ce transfert doit engendrer une baisse du besoin en capital de l'ordre 2,1Mds d'euros en 2019 et une contribution positive à la remontée de la trésorerie du groupe pour les 3 prochaines années.