Pour la première fois depuis six ans, les tarifs repartent à la hausse. La conséquence d’une année 2017 chargée en sinistres.
Les répercussions des événements climatiques de grande ampleur survenus en 2017 ne se sont pas fait attendre. La baisse des tarifs a marqué un temps d’arrêt, synonyme pour les observateurs du marché d’un retour à davantage de réalisme de la part des réassureurs.
D’autant plus que ces derniers n’ont pas pu compenser leurs pertes par le rendement de leurs actifs, étant donné le faible niveau des taux d’intérêt. « Lors du dernier renouvellement, nous avons constaté un tarif de réassurance globalement ajusté à l’exposition. Pour le prochain renouvellement, il est trop tôt pour se prononcer sur les tendances tarifaires », précise Michel Elbilia, responsable de marché réassurance chez Covéa.
Figer les conditions tarifaires dans le temps
La saison des renouvellements du début de l’année 2018 a démontré une stabilité des demandes des grands comptes, et les risk managers tentent toujours de sceller des accords de long terme pour figer les conditions dans le temps. Certaines cédantes auront donc pu échapper à la hausse des tarifs. Celle-ci est comprise entre 0% et 5% selon les observateurs du marché, avec une augmentation plus importante sur les lignes catatastrophes naturelles aux états-Unis ou aux Caraïbes (entre +10% et +30%). Willis Re évalue quant à lui la hausse moyenne entre 0% et +7,5%. Les majorations de tarifs prennent donc bien en compte le réajustement de la tarification par rapport au risque américain, ainsi que la gestion des accumulations et des expositions.
Pas de hausses démesurées
Par effet d’escalier (et de mutualisation du risque), les hausse de tarifs liées aux événements climatiques de 2017 (et à l’augmentation des coûts de rétrocession des réassureurs) se sont aussi répercutées sur les compagnies européennes.
Lesquelles ont bien fait savoir qu’elles acceptaient certes une stabilisation des tarifs, mais que les hausses démesurées seraient âprement remises en cause. « Pour les renouvellements de janvier 2018, nous avons constaté un arrêt de la baisse des prix, et non une hausse des tarifs comme nous nous y attendions. Au final, les cédantes se sont révélées plus raisonnables dans leurs exigences de baisses et les réassureurs plus sérieux dans leurs révisions tarifaires », remarque Philippe Renault., PDG de Guy Carpenter France.
Le retour à la hausse des tarifs ne signifie cependant pas que les réassureurs vont manquer de capacités… « Certes la baisse des tarifs s’est enrayée mais les réassureurs ont encore de l’appétit et le marché demeure sain et concurrentiel », constate Philippe Renault.
Ce que confirme Joël Delplace, directeur adjoint de Verspieren Global Markets : « En Europe, le marché est arrivé à saturation et la concurrence est vive entre les réassureurs ».
Les cédantes en ont cependant pour leur argent : « Cette année pousse les réassureurs à affiner leur stratégie, ce que les cédantes observent avec une relative satisfaction », reconnaît Philippe Renault.
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_cta h2="CCR Re" h4="Des experts sur qui compter"]CCR Re est un acteur à taille humaine qui a une approche sélective de ses partenaires afin de leur offrir une relation sur le long terme. La sécurité de l’offre globale de réassurance de CCR Re est confortée par la stabilité de sa politique et de ses équipes.- Réassurances dommages accidents et transports
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