L’assurance-vie a toujours bénéficié d’un traitement fiscal privilégié, même si l’Etat vient régulièrement en réduire les avantages. Aujourd’hui, un contrat d’assurance-vie à maturité permet à l’épargnant de bénéficier d’une fiscalité très avantageuse : 7,5% de PFL après abattement.
En utilisant l’outil fiscal, l’Etat poursuit deux objectifs :
1. Attirer l’épargnant vers des placements à moyen-long terme : dès 1966, les documents budgétaires font référence au rôle que doit tenir l’assurance-vie dans « la constitution d’une épargne pour la retraite ou pour faire face au risque de dépendance ». Aujourd’hui encore, ces problématiques sont au cœur des préoccupations : le principal motif de détention d’un contrat d’assurance-vie est la préparation de la retraite (pour 30 à 49% des personnes interrogées selon leur tranche d’âge selon la FFSA).
2. Financer l’économie : c’est l’objectif clairement affiché au regard de la multitude d’outils créés à cette fin (contrats DSK, NSK, amendement Fourgous). Même si actuellement l’épargnant se tourne majoritairement vers le support en € (85% des placements contre 15% pour les UC), les assureurs conservent leur rôle historique dans le financement de l’économie. Avec 54% de leurs actifs affectés au financement des entreprises (soit près de 1 000 milliards d’€) et 33% au financement des dettes publiques, les assureurs demeurent « un pilier du financement de l’économie ».
Le régime fiscal de l’assurance vie incite à une détention longue (+ de 8 ans). Elle permet à l’assureur d’intégrer cette durée dans sa gestion d’actifs et d’allouer une part importante de ses placements au financement des entreprises.
Avec Kaléa Formation
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