Présidentielles : Les intentions du président Macron sur l’assurance
Emmanuel Macron a été élu président de la République française dimanche dernier avec 66,1% des suffrages. Le candidat d’En Marche ! était plébiscité par les ténors de l’assurance tels que Bernard Spitz, Pascal Demurger ou Thierry Beaudet, qui avaient appelé à voter pour lui, après le premier tour de l’élection présidentielle. Mais quelles sont les intentions du nouveau président en matière de santé, de retraite et de fiscalité ?
Selon le programme électoral du candiat d’En Marche !, la mesure phare du nouveau président en matière de complémentaire santé sera la mise en place de « contrats type », avec des critères précis qui permettront de comparer les contrats entre eux. Emmanuel Macron souhaite instaurer un partenariat entre l’Assurance maladie et les organismes complémentaires afin d’introduire la maîtrise des coûts de production et des marges. Il anticipe une baisse des prix des assurances complémentaires grâce à la régulation du marché. Emmanuel Macron promet également le zéro reste à charge sur l’optique et les prothèses auditives et dentaires d’ici la fin du quinquennat. Pour financer cette mesure, il compte renforcer de la prévention santé et relever l’Ondam (objectif national de dépenses d’assurance maladie) à 2,3%. Actuellement, le reste à charge des Français en dépenses de santé est de l’ordre de 16,3 milliards d’euros, selon la DREES.
Emmanuel Macron souhaite mener une évaluation de la réforme du tiers payant généralisé avant de décider de préserver ou modifier le dispositif.
Le candidat d’En Marche ! prévoit également de supprimer le Régime social des Indépendants (RSI), tout en préservant les exonérations et les réductions de cotisations dont bénéficient les indépendants. Les travailleurs non salariés devraient être couverts par le régime général, selon les intentions du nouveau président.
Sous sa présidence, le régime spécifique de la Sécurité sociale des étudiants devrait être revu afin de permettre aux étudiants d’être couverts par l’Assurance maladie.
Projet de retraite universelle
Sur le sujet de la retraite, Emmanuel Macron veut préserver le système de retraite par répartition et l’âge de départ à 62 ans, mais envisage de supprimer les régimes spéciaux. Tous les Français, employés, fonctionnaires, indépendants,… seraient soumis aux mêmes règles de calcul, où « un euro cotisé donne les mêmes droits, quel que soit le moment où il a été versé, quel que soit le statut de celui qui a cotisé ».
Flat tax revisitée
Concernant la fiscalité de l’assurance vie, Emmanuel Macron a lancé l’idée d’un prélèvement forfaitaire de 30% sur les nouveaux versements. Mais face aux critiques soulevées par cette proposition, Jean Arthius, représentant d’Emmanuel Macron, a précisé que la Flat tax ne s’appliquerait que pour les nouveaux contrats d’assurance vie dont les versements dépasseraient le plafond du PEA, soit 150.000 euros. Un soulagement pour les petits épargnants. A noter, que la nouvelle flat tax ne s’appliquerait qu’aux nouveaux contrats.
Emmanuel Macron dit vouloir expérimenter le prélèvement à la source pendant une année à partir de 2018, avant de le généraliser à tous les Français.
La dépendance en chantier
Sur le sujet de la dépendance, Emmanuel Macron souhaite augmenter de 100 euros le minimum vieillesse et l’allocation adulte handicap (AAH) respectivement. Il envisage de renforcer la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement en ce qui concerne les aides au maintien à domicile, le soutien aux aidants ou encore le développement de services spécifiques en EHPAD. Pour les aidants, Emmanuel Macron propose de créer un droit à la formation, de mettre en place un accompagnement psychologique et d’autoriser le don de RTT entre collègues. Il envisage également de créer un service sanitaire de trois mois pour les étudiants en santé, afin qu’ils mènent des actions de prévention de la dépendance.
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