Bernard Delas va plancher le mercredi 20 mai devant les commissions des finances de l’Assemblée nationale et du Sénat.
Si cette étape n’est pas une simple formalité, il est certain désormais que les chances de Bernard Delas de succéder à Jean-Marie Levaux à la vice-présidence de l’ACPR sont très fortes. Il lui suffit en effet de récolter au moins 2/5 de votes positifs parmi les suffrages exprimés au sein des deux commissions.
Il a la profession derrière lui : tout le monde ne l’a pas forcément soutenu chaudement, mais personne ne s’est risqué à opposer de réticence, après le loupé de l’automne dernier. Parmi les quatre candidats potentiels (Claude Tendil, Patrick Werner, Gérard Méneroud et Philippe Mathouillet), entre le veto d’Axa sur Claude Tendil et le manque d’engouement généralisé pour un autre des trois assureurs, la profession a été incapable de proposer un nom. Bercy a donc envisagé qu’un haut fonctionnaire pur jus, Thierry Francq, soit nommé à ce poste, au grand dam de la profession. La candidature tardive de Bernard Delas est donc accueillie comme un soulagement. Agé de 66 ans, il pourrait exercer un mandat complet, puisque la limite d’âge de 70 ans s’applique au début du mandat.
Pendant ses auditions au Sénat et à l’Assemblée Nationale, Bernard Delas qui a sa carrière derrière lui pourra se targuer d’être un professionnel de l’assurance, a priori épargné par les éventuels conflits d’intérêts. Sa quarantaine d’années de carrière lui confère une grande connaissance du secteur et de plusieurs familles différentes : il a travaillé chez Groupama, chez CNP Assurances et au Crédit Agricole, mais a aussi par exemple été mandaté par la président de la FFSA –Denis Kessler à l’époque -, pour réfléchir sur les liens possibles entre assureurs et groupes de protection sociale.
Retraité depuis 2009, il exerce une activité de conseil stratégique auprès de quelques grands clients français ou étrangers, qu’il accompagne dans leur développement à l’international. Ses quelques mandats d’administrateurs sont exercés l’étranger, à l’exception de Gimar Finance. Membre du conseil de surveillance de cette « boutique » de fusion acquisition, il y côtoie Jean-Claude Seys (ancien président de Covéa), Gilles Benoist (ancien Président de CNP Assurances), et Philippe Marini… Ancien sénateur, président de la Commission des finances du Sénat de 2011 à 2014 et gérant de Gimar Finance depuis début 2015.
À voir aussi
J.P Faugère : "Garantir la sécurité des échanges de données"
François Villeroy de Galhau : "Simplifier n’est pas déréguler"
Devoir de conseil : L’ACPR publie une recommandation