2019 : Résultat technique positif pour la MGP

lundi 11 mai 2020
Image de 2019 : Résultat technique positif pour la MGP

Benoît Briatte, président de MGP, commente les résultats 2019 de la mutuelle, dévoile sa raison d’être et détaille le plan de déconfinement.

La MGP enregistre en 2019 un résultat technique positif. « Cela fait 2 ans que le résultat technique est à l’équilibre. La MGP n’a donc pas besoin de se reposer sur le résultat financier pour équilibrer ses comptes », se targue Benoît Briatte, président de la mutuelle.

Elle enregistre en 2019 un chiffre d’affaires de 165 millions d’euros, soit 3 millions d’euros de plus qu’en 2018. Le portefeuille a légèrement augmenté et les clients ont été équipés en produits supplémentaires, selon le président de la mutuelle. Le résultat net dépasse les 10 millions d’euros en 2019, contre 14 millions d’euros en 2018. Pour le dirigeant, le résultat de 2018 était exceptionnel.

Le ratio de solvabilité grimpe à 288%, soit 60 points de plus qu’en 2018. La marge de solvabilité de 2019 est comparable à celle de 2017 (287%) après une année 2018 atypique pendant laquelle certains fonds étaient très consommateurs en matière de marge de solvabilité.

Inquiétude sur les actifs financiers

« Nous avons validé un exercice 2019 très intéressant mais l’exercice 2020 sera très compliqué, notamment à cause de la dévaluation des actifs financiers », anticipe Benoît Briatte. La mutuelle enregistre aujourd’hui des moins-values latentes de 5%. « Nous nous sommes fixés comme limite une moins-value latente de 3% à fin 2020 », explique ce dernier.

Une mission et une raison d'être

Le conseil d’administration a également approuvé le projet de la MGP de devenir une entreprise à mission. La raison d’être de la mutuelle est la suivante : « Favoriser la sérénité de toutes celles et tous ceux qui concourent à la sécurité des personnes et des biens, ainsi que de leur entourage, en étant la mutuelle qui s’engage avec force, dans une démarche de protection durable et de progrès, et intervient quotidiennement à leur côté, avec des solutions spécifiques, adaptées à l’évolution du monde auquel ils appartiennent ». Un comité de mission sera en charge de suivre la mise en place de cette raison d’être.

Triplement de la garantie décès

Alors que le Ministère de l’Intérieur a engagé des discussions avec les syndicats pour voir si le covid pourrait être considéré comme maladie professionnelle, la MGP a déjà tranché. La mutuelle a décidé de tripler la garantie décès pour les agents décédés suite au covid-19, dans le cadre de leurs fonctions.

La MGP couvre environ 75.000 agents en activité. La mutuelle a constaté d’ores et déjà le décès de deux agents en portefeuille suite au coronavirus. : un commissaire de police dans les Hauts-de-France et un commandant dans le Grand-Est.

La MGP, comme le reste du marché a constaté une tendance baissière du remboursement des frais de santé en mars et avril. « Je pense que nous ne sommes pas en capacité d’appréhender la sortie de crise. Nous ne connaissons pas l’impact des soins reportés et du renoncement aux soins. Nous aurons probablement une sur-consommation en sortie de crise », explique Benoît Briatte.

L'organisation du déconfinement

Pour préparer le déconfinement, la MGP a mis à disposition de ses salariés des masques et du gel hydroalcoolique. L’objectif est de faire revenir en priorité les salariés qui ne peuvent pas faire du télétravail. Pour ce faire, la mutuelle a augmenté les espaces de travail de chaque collaborateur et a changé les poignées de porte pour permettre d’ouvrir sans toucher la poignée. Les plages horaires ont été élargies pour éviter que les collaborateurs soient dans les transports aux heures de pointe. La mutuelle a aussi transformé les salles de réunion en salles de réfectoire. Les sociétés de nettoyage vont intervenir plusieurs fois par jour. Si les salariés le souhaitent, ils pourront prendre leur température grâce à des scanners à température.

La semaine du 11 mai, la mutuelle a prévu d’avoir au maximum une cinquantaine de collaborateurs en même temps sur site, sur un effectif de 250 salariés. Une centaine de collaborateurs vont continuer à télétravailler de chez eux tandis qu’entre 10 et 20% des effectifs prolongeront le chômage partiel jusqu’à fin mai.

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