Acteur : La démission du président Geronzi demandée par un des administrateurs de Generali
Un administrateur de l'assureur italien Generali, le patron du groupe de mode Tod's Diego Della Valle, a demandé dimanche soir la démission du président du groupe, Cesare Geronzi, dont il a dénoncé les récentes déclarations « inopportunes » et « ridicules ».
Evoquant « les déclarations inopportunes et sans aucun sens logique de Cesare Geronzi », M. Della Valle affirme dans un communiqué cité par l'agence Ansa que le conseil d'administration avait décidé « à l'unanimité » de ne pas confier de responsabilités opérationnelles à M. Geronzi.
M. Geronzi, nommé en avril pour remplacer Antoine Bernheim à la présidence de Generali, n'a pas de pouvoir sur la gestion opérationnelle du groupe. Mais les observateurs avaient jugé lors de sa nomination qu'il était hautement improbable que cet homme, qui pèse depuis des décennies dans la finance italienne, n'ait pas l'intention d'imprimer clairement sa marque.
Generali est au centre d'un système complexe de participations croisées et de pacte d'actionnaires qui régissent la vie du capitalisme transalpin. Un système dont M. Geronzi, personnage influent mais controversé, est l'un des représentants les plus notoires.
Le président a été critiqué ces derniers jours pour avoir indiqué que Generali pourrait renforcer sa présence dans le capital des banques italiennes ou appuyer des projets d'infrastructures, alors que ces indications stratégiques ne correspondaient pas à celles discutées par le conseil et annoncées au marché. En signe de protestation, Leonardo Del Vecchio, président du numéro un mondial des lunettes de luxe Luxottica, a démissionné lundi du conseil de Generali.
Evoquant cette « ridicule et dangereuse interview », M. Della Valle a estimé qu' « il n'est plus possible de reporter les décisions qui doivent être prises en termes de stratégie de communication, et non seulement, des décisions concrètes qui mettent un terme à ce qui se passe ».
« M. Geronzi doit prendre acte du fait que le monde et ses conditions ont changé et qu'il n'y a plus de place pour celui qui s'occupe davantage de son monde à soi et à ses relations personnelles plutôt qu'aux intérêts réels de la société qu'il représente », a conclu M. Della Valle.
Rome, 28 février 2011 (AFP)
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