Actifs : Cofitem-Cofimur, gérées par des assureurs, va absorber la Foncière Paris France
La société immobilière Cofitem-Cofimur, qui se situe dans l'orbite des assureurs Allianz et Covéa, va fusionner avec la Foncière Paris France, qu'elle contrôlait avec ses principaux actionnaires depuis la réussite de l'OPA hostile lancée fin 2011 sur cette société. La fusion des deux établissements va donner naissance à une nouvelle foncière disposant d'un patrimoine d'environ 1,9Md d'euros en valeur vénale, ont annoncé les deux groupes dans un communiqué publié mercredi.
Elle permettra de créer une SIIC spécialisée sur le marché de l'immobilier de bureaux à Paris et dans sa proche périphérie, et d'"améliorer la liquidité du titre", ont-il fait valoir dans leur texte. L'opération se conjuguera avec la sortie définitive de Cofitem-Cofimur de l'un de ses métiers historiques : le crédit-bail immobilier. Son portefeuille existant, d'un montant de 500M d'euros, sera géré en extinction, c'est-à-dire que la compagnie ne souscrira plus de nouvelles affaires.
La liquidation progressive de ses activités dans le crédit-bail devrait permettre à Cofitem-Cofimur de dégager une plus-value de 16M d'euros. La parité de fusion devra être fixée par des commissaires indépendants qui restent à désigner. Mais les deux groupes estime que l'opération pourrait se faire sur la base d'une parité se situant entre 1,15 et 1,40 action Cofitem-Cofimur pour une action Foncière Paris France.
A l'issue de la fusion, le capital du nouvel ensemble sera "très majoritairement détenu" par les compagnies actuellement au capital de Cofitem-Cofimur: Allianz, Covéa, Generali, Les assurances mutuelles Le Conservateur et Zurich. Aucune de ces sociétés n'aura plus de 30% du capital et aucun pacte d'actionnaire ou d'action de concert n'est prévu entre elles. La fusion doit désormais être soumise à l'approbation des actionnaires des deux groupes. Elles seront convoquées "courant décembre".
A cette occasion, les actionnaires se verront proposer un changement de gouvernance avec la mise en place d'un statut à directoire et conseil de surveillance. Foncière Paris France avait perdu son indépendance début 2012 avec la réussite de l'offre lancée quelques mois plus tôt sur son capital par PHRV, une filiale d'Allianz et Covéa, et Cofitem-Cofimur.
L'offre était combattue par la direction de Foncière Paris France, qui la jugeait trop peu généreuse, mais celle-ci avait échoué à convaincre ses actionnaires de mettre en place une "pilule empoisonnée" qui aurait pu compliquer la tâche de ses assaillants. PHRV, qui proposait initialement 100 euros par titre Foncière Paris France, avait finalement remporté le morceau en relevant son prix de 10%, à 110 euros.
Paris, 3 avril 2013 (AFP)
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