Agents généraux : Le président d'Agéa s'exprime sur l'autorégulation
Alors que les agents généraux d'assurance sont finalement exclus du projet d’autorégulation du courtage d’assurance lancé dernièrement par le Trésor, Patrick Evrard, président d'Agéa, s'exprime sur le sujet et s'inquiète d'un risque pour le développement économique.
Quelques semaines après l'annonce du projet de création d’associations professionnelles représentatives du métier de courtier que nous révélions nos colonnes, Patrick Evrard, président d'Agéa (la Fédération nationale des syndicats d'agents généraux d'assurance) s'exprime sur ce schéma d'autorégulation.
Dans une tribune publiée sur le site de la fédération vendredi 27 septembre, le président d'Agéa a d'abord tenu a rassurer les agents généraux. Rappelant les grandes lignes de la réforme, Patrick Evrard explique qu'« Agéa s’est opposé à ce projet » en précisant que si plus de 9.000 agents généraux pratiquaient le courtage, il s’agissait d’une activité accessoire. Comme le rappelait Grégoire Dupont, le directeur général d'Agéa sur notre plateau lors des dernières Journées du Courtage, « la part réalisée en courtage, par les agents généraux en France, n’excède pas 4% de leur chiffre d’affaires », indique ensuite Patrick Evrard.Le président d'Agéa précise en parallèle que l'entrée dans la profession des agents généraux est déjà étroitement contrôlée par leurs compagnies mandantes et qu'ils sont « comme tous les intermédiaires soumis au contrôle de l’ACPR et acquittent annuellement une cotisation de 150€ versée à la Banque de France afin d’organiser ce dit contrôle ».
Développement économique pénalisé
Rappelant également que les agents généraux sont inscrits auprès de l’Orias (Registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance), Patrick Evrard passe ensuite à l'offensive. « A l’heure où le gouvernement entend par la loi 'Pacte' simplifier la vie des entreprises afin de relancer l’économie, le signe donné irait à contresens. Nous pensons qu’il aurait été plus pertinent d’élargir les rôles et missions de l’Orias... », indique-t-il.
Alors que la CSCA, Planète Courtier et l'Anacofi se sont montrées favorables à cette réforme en annonçant vouloir créer une ou des associations d’autorégulation, « la Direction Générale du Trésor nous a confirmé que les agents généraux d’assurance pratiquant le courtage d’assurance seraient exclus du périmètre de cette réforme », poursuit Patrick Evrard avant de conclure « nous pouvons, je crois, nous réjouir de cette décision car trop de contrôle tue le contrôle et pénalise le développement économique ».
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