Agirc-Arrco : Le déficit est en légère amélioration en 2016
Le déficit de l'ensemble Agirc-Arrco a atteint 2,13Mds d'€ en 2016, 700M d'€ de moins qu'en 2015, selon le rapport annuel 2016 des régimes de retraite complémentaire. Environ 600M d'€ doivent être économisés sur les prélèvements des cotisations à horizon 2022.
Les résultats des régimes Agirc et Arrco montrent que « les efforts pour améliorer les performances de gestion commencent à porter leurs fruits », selon le rapport annuel. L'Agirc enregistre un déficit de 2,7Mds d'euros et l'Arrco est excédentaire de 559M d'€. Les deux régimes réunis enregistrent donc un déficit global de 2,13Mds d'€, contre un déficit de 2,99Mds d'€ en 2015.
Un plan d'économies à 600M d'€
Dans ce contexte déficitaire, les partenaires sociaux avaient approuvé le 30 octobre 2015 un plan pour réduire la part des dépenses de gestion prélevée sur les cotisations et donc sur le montant consacré au paiement des retraites. D'ici à 2022, 600M d'€ doivent être économisés au titre des prélèvements sur les cotisations.
Fin 2016, environ 300M d'€ ont été économisés sur les dépenses de gestion administrative et d'action sociale. Pour y parvenir, les partenaires sociaux ont adopté plusieurs mesures. La mutualisation de certaines activités entre les deux régimes a permis de faire quelques économies d'échelle. D'autres actions de rationalisation ont été mises en place concernant l'impression et le routage des publications adressées aux retraités par les groupes de protection sociale. Le potentiel de baisse des coûts et de l'ordre de 29%. Enfin, en 2016, les régimes de retraite ont renforcé leur dispositif de lutte contre la fraude.
D'autres mesures concernent plus directement les pensions elles-mêmes. La date de revalorisation annuelle des pensions est ainsi passée du 1er avril au 1er novembre. Jusqu’en 2018, la revalorisation des pensions se fera sur la base de l’indice des prix à la consommation moins un point, sans que le montant des pensions puisse diminuer.
Les autres dispositions appliquées depuis janvier 2016 concernent les contributions des salariés et des entreprises. « D’une part, les prix d’achat des points de retraite augmentent en fonction du salaire moyen plus deux points. D’autre part, les cadres supérieurs dont le niveau de rémunération est compris entre quatre et huit fois le plafond de la Sécurité sociale cotisent désormais à l’AGFF à hauteur de 0,9 %, tandis que les employeurs participent à hauteur de 1,30 % », selon le rapport annuel des régimes de retraite complémentaire.
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