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Agrica : une SGAPS sinon rien

mercredi 1 mars 2017
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Le groupe de protection sociale prévoit de bons résultats en 2016, tout en rongeant son frein en attendant la création de sa SGAPS.

Dans les allées du salon de l’agriculture à Paris, entre le théâtre de marionnettes de Groupama, un cocktail organisé chez Humanis et le stand de la MSA, on taille une bavette chez Agrica ! Les comptes de 2016 ne sont pas encore validés, mais François Gin, directeur général du groupe Agrica, se félicite déjà de l’année passée. En retraite complémentaire, il annonce ainsi un nombre d’entreprises et de salariés cotisants en hausse, bien que « nous savons que cette année, le nombre de liquidation de retraite va augmenter », anticipe-t-il.

Il estime que le chiffre d’affaires en retraite complémentaire s’élèvera à 2,2 Mds€, en hausse de 3,6%. L’activité profite notamment d’un effet de bascule : depuis 2013, les entreprises ne doivent plus avoir qu’un unique interlocuteur en matière de retraite complémentaire. Comme Agrica dépend à la fois de l’AGIRC et de l’ARRCO, ceux qui faisaient appel à Agrica pour l’AGIRC, viennent également dans son giron du côté de l’ARRCO. Résultat : Agrica a récupéré 5000 entreprises par ce biais en 2016 et 2017.

Le chiffre d’affaires en santé/prévoyance devrait quant à lui augmenter de 3,5%, grâce à l’activité d’Agri Prévoyance (environ +10% de chiffre d’affaires), qui distribue les produits d’Agrica via Groupama et Crédit Agricole, et les fait gérer par la MSA. « Ces bons résultats nous confortent dans la pertinence de ce choix stratégique », affirme François Gin.

Timing serré

2017 s’annonce aussi très politique : il est prévu de créer une SGAPS (Société de groupe assurantiel de protection sociale) pour chapeauter les trois institutions de prévoyance qui dépendent d’Agrica. Objectif : « densifier les partenariats avec Groupama et Crédit Agricole », c’est-à-dire aller au-delà de simples partenariats de distribution et développer de nouvelles offres en assurance de personnes. Le dossier est « quasi bouclé sur les aspects techniques et financiers du côté de l’ACPR », selon François Gin. Reste le volet gouvernance. Si le conseil d’administration d’Agrica s’est réuni en février, il a refusé de se prononcer. François Gin croise donc les doigts pour que ce soit le cas lors de la session d’avril, et que les assemblées générales de juin puissent à leur tour statuer. Or sans la constitution de cette SGAPS, Agrica devra faire une croix sur l’élargissement de son activité de prévoyance.

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