Assistance : Les grands chantiers du SNSA
Alors qu’il fête ses 40 ans d’existence, le SNSA entame plusieurs chantiers d’importance pour la profession. Des synergies avec d’autres syndicats interprofessionnels au rapprochement de sa branche avec celle de l’assurance, le syndicat national des sociétés d’assistance souhaite aussi renforcer sa représentation dans les commissions de France Assureurs.
Créé en 1981, le SNSA qui représentent aujourd’hui 96% des sociétés d’assistance du marché, a désormais le regard tourné vers son avenir. A 40 ans, le syndicat s’engage ainsi sur plusieurs grands chantiers et réflexions visant à renforcer les intérêts de la profession.
Loin des premiers rapatriements sanitaires et dépannages automobiles de leurs débuts, les sociétés d’assistance ont aujourd’hui un rôle beaucoup plus large. « Les sociétés d’assistance sont historiquement positionnées sur les métiers de l’urgence et, depuis plusieurs années, elles se développent en amont sur les services post-urgence ou en aval sur la prévention, explique Serge Morelli, le président du SNSA. Nos grands groupes respectifs nous demandent de nous impliquer davantage sur de la distribution alternative (Third Party Distribution) et qui mieux que les sociétés d’assistance pour devenir des agrégateurs de solutions globales pour l’ensemble des secteurs d’activité ».
Depuis plusieurs années, le métier se déplace progressivement de l’assistance de biens vers de l’assistance à la personne dans de nouveaux univers autour de la mobilité et du bien-être chez soi au sens large. Sur le sujet de la dépendance par exemple, porté par France Assureurs dans le débat de la future élection présidentielle, et au cas où le projet serait retenu, "les sociétés d’assistance pourraient avoir un rôle de pourvoyeuses de services autour des garanties de base que la fédération souhaite mettre en place », précise ensuite Serge Morelli.
Quel avenir pour la branche ?
Avec un chiffre d’affaires France (2020) de 3,5Mds d’euros, le secteur de l’assistance compte aujourd’hui près de 10.000 collaborateurs dans l’Hexagone pour près de 10.000 prestataires. Avec près d’une cinquantaine de métiers cartographiés en son sein, la branche est ainsi constituée de nombreuses spécificités avec un dialogue social particulièrement dense depuis des années. Le SNSA est notamment à l’origine d’un grand nombre d’accords de branche encourageant les assisteurs à s’engager de manière pionnière sur des actions d’égalité, de mixité, de diversité, de parentalité ou encore de handicap. Le syndicat s’est également fortement impliqué dans la professionnalisation de ses partenaires prestataires.
Devant les évolutions du métier, le syndicat réfléchit désormais à l’avenir de la profession. Ainsi, le SNSA et France Assureurs travaillent d’ores et déjà de manière exploratoire à la possibilité d’un rapprochement de leurs branches. « Nous étudions la possibilité d’un rapprochement de la branche assistance avec celle de l’assurance et comment unir nos conventions collectives en conservant nos spécificités comme par exemple le travail 24h/24 ou l’emploi de médecins et d’urgentistes. Nos syndicats ont déjà été informés sur ce point et nous devrons y voir plus clair en mars prochain. Bien évidemment, à ce stade, il ne s’agit que d’un projet et nous devons mener au préalable toutes les études en concertation avec l’ensemble des partenaires », précise ensuite Serge Morelli.
D’autres chantiers à venir
En parallèle de cet important chantier, le syndicat des assisteurs réfléchit également à d’autres actions visant au développement de la profession. « Nous souhaitons continuer à travailler plus étroitement avec d’autres syndicats interprofessionnels comme le CNPA ou la FNA par exemple, pour travailler à des approches communes intelligentes », précise le président du SNSA. Nous sommes déjà adhérents au Medef et nous travaillons avec France Assureurs autour de l’accès aux données sur les véhicules autonomes. L’idée est de démultiplier nos actions tout en maintenant notre indépendance dans l’interdépendance avec ses fédérations professionnelles ».
Toujours avec France Assureurs, le syndicat réfléchit également à la représentation du SNSA dans les commissions qui pourraient concerner les assisteurs en fonction des ordres du jour. « Il s’agirait d’une intégration légère au sein de la fédération qui nous permettrait d’apporter notre expertise sur certains sujets. Nous étudions aussi la possibilité de mettre en place, à l’image de ce qui a été fait avec l’eCall, l’opportunité de bâtir d’autres types de plateformes en fonction des souhaits des adhérents de France Assureurs », conclut Serge Morelli.
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