Flat tax à 30% sur les revenus de l'épargne, télé-médecine, prévention et zéro reste à charge pour les lunettes, les soins dentaires et les prothèses auditives sont les priorités du gouvernement d'Edouard Philippe qu'il a détaillées lors du discours de politique générale.
Le Premier ministre Edouard Philippe a précisé les principales mesures que le nouveau gouvernement compte adopter en matière de santé et d'épargne, lors du discours de politique générale du 4 juillet.
« La prévention sera le pivot » de la politique de santé, a-t-il dit en face des députés. En matière d’épargne, Edouard Philippe a annoncé la mise en place « d’un taux de prélèvement unique à 30% » sur les revenus de l’épargne, sans préciser la date à laquelle cette mesure sera effective ni si elle va s'appliquer uniquement à partir de 150.000 euros de versement, tel qu'avait évoqué Emmanuel Macron pendant la campagne électorale.
Le Premier ministre a également affirmé que "d’ici la fin du quinquennat, tous les Français auront accès à des offres sans aucun reste à charge pour lunettes, soins dentaires et prothèses auditives », confirmant ainsi une des promesses électorales d’Emmanuel Macron.
Un autre des chantiers importants d’Agnès Buzyn sera la réforme du système de soins. "Prévenir ne suffit pas, il faudra revoir la manière dont est organisé le système de soin. L’action des services des santé est trop dans un carcan. Il faut bâtir des parcours de soins", a déclaré l'ancien maire du Havre. Cette réorganisation du système de santé est une demande forte des acteurs économiques de la santé, selon une étude récente. Il a également promis que la Sécurité sociale serait à l’équilibre en 2020.
Pour lutter contre les déserts médicaux, "la télé-médecine offre dans ce cas des opportunités formidables, nous les favoriserons", a-t-il déclaré.
Edouard Philippe a également annoncé que dès 2018 l'allocation adulte handicapé et du minimum vieillesse seraient revalorisées.
Un service sanitaire pour les étudiants des filières de santé sera également créé, pour leur permettre de mener des actions de prévention dans les écoles et dans les entreprises. La question que se posent plusieurs mutualistes est de savoir si ce service sanitaire pourra également se faire au sein des établissements de services de soins et d'accompagnement mutualistes (SSAM).
De « nouveaux modes de rémunération des médecins sont également envisagés », a dit Edouard Philippe, sans rentrer dans les détails.
A noter, que la mise en place de « contrats types » en complémentaire santé ont brillé par leur absence dans le discours du premier ministre. Une absence qui ne manquera pas de plaire aux assureurs.
Edouard Philippe a également précisé que dès 2018, le Régime Social des Indépendants sera adossé au régime général, une mesure qui arrive donc au début du quinquennat et qui soulève des interrogations au sein des mutuelles qui gèrent le régime obligatoire des travailleurs indépendants en délégation de gestion du RSI.
À voir aussi
Flat tax : En commission, les députés votent le passage à 33%
PLF/PLFSS : Le secteur de l’assurance retient son souffle
Élections : Renaissance souhaite élargir la complémentaire santé solidaire
Réforme des retraites : Vers un âge d’équilibre de 64 ans en 2027