Assurance collective : Le groupe Aprionis se pose en défenseur des accords de branche
Le principe de la désignation d’organismes de prévoyance dans le cadre d’accords de branche fait partie de l’actualité chaude. Le contentieux plaidé devant la plus haute juridiction européenne le 30 septembre 2010 pose la question suivante : la désignation d’un organisme unique pour gérer un régime de complémentaire santé constitue-t-elle une entrave au principe de la libre concurrence ?
Directeur du Pôle Conventions Collectives du groupe Aprionis, Henri Martinez explique en quoi, pour le groupe Aprionis, les accords de branches ne vont pas à l’encontre de ce principe : « Si la désignation d’un organisme unique peut effectivement de prime abord soulever ce type de questions, il faut déjà signaler qu’une telle désignation reste avant tout une avancée sociale qui est bénéfique à la fois pour les entreprises de la branche et ses salariés.
L’objectif de la désignation d’un organisme assureur, tel que les Institutions de prévoyance du groupe Aprionis, dans le cadre d’un accord de branche repose en effet sur la défense des intérêts des entreprises et des salariés : rapports prestations/cotisations favorables comparé aux contrats individuels, frais de gestion optimisés, réallocation des excédents, action sociale dédiée et prévention propre à la profession…»
Dans cet objectif, les partenaires sociaux lancent un appel d’offres, auquel peuvent répondre aussi bien des institutions de prévoyance, que des mutuelles ou des sociétés d’assurance, permettant par là même une libre concurrence.
« L’objectif est d’apporter à tous les salariés d’une même branche professionnelle, y compris ceux travaillant dans les plus petites entreprises, des garanties prévoyance et/ou santé égales et homogènes. A partir de là, les partenaires sociaux désignent le ou les organismes dont la proposition est considérée comme la plus favorable aux entreprises et aux salariés de la branche », poursuit Henri Martinez.
« Par ailleurs, afin de répondre aux exigences législatives, la désignation d’un organisme est remise sur la table de négociation des partenaires sociaux au plus tard tous les 5 ans. Il y a donc de facto un étalonnage de l’opérateur et le cas échéant une mise en concurrence des différents organismes. »conclut le directeur du Pôle Conventions Collectives.
À voir aussi
Complémentaires santé : Forte augmentation des prestations en 2023
PLFSS : Les médecins vent debout contre les baisses de remboursement
Auvergne-Rhône-Alpes : Une mutuelle régionale sans grands assureurs
Santé : Des indexations 2025 un peu moins élevées qu’en 2024