La banque Natixis, filiale du groupe BPCE, ne compte pas pour l'heure se désengager de l'assureur-crédit Coface, compte tenu du contexte économique, a indiqué mardi son directeur général Laurent Mignon.
« Ce n'est pas forcément le bon moment pour se désengager », a jugé M. Mignon dans un entretien à La Tribune. Pour le directeur général de Natixis, le contexte, marqué « par l'incertitude sur la croissance économique, n'est pas propice pour valoriser au mieux Coface ».
« Nous ne sommes pas pressés et d'ailleurs nous n'avons pas établi de calendrier », a-t-il ajouté, sa priorité étant le redressement de cette filiale, lequel « est en bonne voie ». Fin août 2009, Laurent Mignon avait annoncé le lancement d'un plan stratégique à horizon 2012 pour Natixis, qui prévoyait notamment que la Coface ne figurerait pas parmi les métiers stratégiques de la banque.
De son côté, interrogé en mai sur la possibilité d'une introduction en Bourse, le directeur général de la Coface Jérôme Cazes avait déclaré qu'il continuait à y avoir « les différents scénarios sur la table », y compris le statu quo. Après une année 2009 difficile, la Coface a dégagé un bénéfice net de 15M d'euros au premier trimestre 2010, contre une perte un an plus tôt, alors que le chiffre d'affaires s'est réduit de 2,7% à 401M d'euros.
Par ailleurs, interrogé sur la situation de Natixis, M. Mignon a souligné que son redressement était « en bonne voie », le groupe ayant enregistré sur les trois premiers mois de 2010, son troisième trimestre bénéficiaire consécutif. Enfin, M. Mignon a indiqué que Natixis n'avait « à ce stade » pas besoin de capital supplémentaire, malgré la réforme (Bâle III) qui se profile quand au niveau de fonds propres requis pour les banques.
Paris, 15 juin 2010 (AFP)
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